Crash test Aglaé, petite fantaisie estivale pas totalement convaincante..
On continue à balayer les sorties cinéma de cet été, avec un film sorti dans l'anonymat le plus complet, le 2 Août dernier, à savoir Crash Test Aglaé le premier long métrage d'Eric Gravel, réalisateur franco-québecois.
Comédie sociale portée par un trio féminin particulièrement décalé, puisque composé de Julie Depardieu, Yolande Moreau et India Hair, vue récemment dans Rester Vertical, Crash Test Aglaé avait tout pour faire office de petite bulle de fantaisie en plein coeur de l'été.
Eric Gravel choisit la carte de l’optimisme et d'un ton parfois pas très éloigné d’Amélie Poulain pour raconter cette histoire qui n'oublie pas de dénoncer l’absurdité de la mondialisation révoltante et le cynisme et la folie générés par le monde du travail d’aujourd’hui.
Une ouvrière pour qui son travail est toute sa vie, décide de tout abandonner et d'aller en Inde tenir le même poste, délocalisation oblige . Elle sera accompagnée sur une partie du trajet par deux collègues et amies dans un road movie en voiture forcément long et périlleux.
Crash Test Aglaé met en avant la chance de vivre de manière hors du commun ou, en tout cas, de se donner les moyens de trouver sa voie dans un "feel good movie" gentiment décalé mais pas totalement abouti et qui donne quand même pas mal l'impression de faire du méchant surplace notamment au milieu du film quand le trio perd ses deux moteurs - les toujours épatantes Julie Depardieu et Yolande Moreau- pour nous retrouver simplement avec une India Hair, pas suffisamment attachante pour tenir tout le film sur ses épaules.
Le film donne surtout l'impression facheuse d'avoir du mal à trouver son ton, entre la chronique sociale sur le licenciement abusif, et la comédie franchement déjantée et décalée...
Malgré de beaux paysages desertiques à la fin du film, l'ennui s'installe durablement et atténue légerement la belle promesse de départ..