Rentrée littéraire 2018 : Mourir n'est pas de mise ..voir les Marquises et (ne pas) mourir
Pour ce dernier mardi conseil d'aout, on vous propose , après celui d'Hector Mathis et celui vendredi dernier d'Olivia de Lambarterie, une mise en avant d'un prremier roman français en cette rentrée littéraire, avec celui de David Hennebelle qui nous parle d' un homme qui quitte tout en Europe et part sur un voilier pour s’installer sur les îles Marquises… tenter d’y retrouver un paradis d’enfance.
Nous comprenons très vite qu’il s’agit de Jacques Brel. Ce roman retrace les trois dernières années de sa vie.
Un premier roman que Michel a particulièrement apprécié et qui sera disponible dès demain en librairie..
« Peu après leur arrivée, un enfant avait abordé Brel pour lui dire qu’il l’avait rencontré dans un livre. La nouvelle s’était vite répandue parmi les Marquisiens qu’un chanteur célèbre était venu jusque dans leur île. Ses chansons leur étaient parfaitement inconnues ; ils écoutaient plus volontiers du tamouré, des danses tahitiennes que des musiques venues d’ailleurs, à l’exception notable de Tino Rossi. »
« …Mon copain Jacques a mis les bout, toutes voiles dehors et vent debout…il chante dans les alizés quelques chansons dont le succès n’aura jamais su le griser…. » Voilà comment Pierre Perret chantait la nouvelle vie de Jacques Brel.
Jacques Brel dans les années 70 est un chanteur adulé bien qu’il ait arrêté la scène et les disques depuis plusieurs années déjà. En 1973 il arrête le cinéma. Il veut fuir cette notoriété trop lourde depuis trop longtemps. En 1974 il part donc sur un voilier « toutes voiles dehors et vent debout » pour un tour du monde.
"les averses nétaient pas tristes, les danses et les chants beaucoup plus naturels, les enfants dormaient parfois sur des nattes. L'ile ne suscitant chez eux aucun effroi rien n'y était abimé.A Brel, elle rappela les gravures de Gustave Doré qui illustraient l'ile mystérieuse."
Au cours d’une escale aux Marquises, en allant chercher son courrier poste restante, l’employé lui demande sa carte d’identité.
Dans l’ile d’Hiva Oa, Jacques Brel est un parfait inconnu, et c’est ici qu’il va passer les quatre dernières années de sa vie.
Jacques Brel - les Marquises.MM.
« …Il vit dans le vent sucré des iles nacrées… »
Quel jolie manière de raconter les dernières années de Jacques Brel. Un roman tendre, une ballade sur les mers en compagnie d’un artiste humaniste qui souffrait d’être trop humain.
Un peu plus de cent pages légères comme une brise marine pour nous raconter Brel. « Mourir n’est pas de mise » se lit comme on écoute une chanson ou comme on contemple un tableau de Gauguin.
Ce mince roman poétique vaut assurément toutes les biographies de l’artiste.
Mourir n’est pas de mise, David Hennebelle (parution 29 août)- Editions Autrement -