Nous, les coyotes: l'envers du rêve américain joliment croqué par.. des Frenchies !
Depuis mercredi sur les écrans, le film Nous les coyotes est un projet assez fou qui est l’œuvre de deux jeunes français qui sont partis il y a quelques années à l’assaut du rêve américain et qui en faitt l’objet de leur premier long métrage, dans une veine autobiographique assez évidente.
Hanna Ladoul et Marco La Via, lLes réalisateurs du film ont comme le couple vedette de leurs premier longs tenté leur chance à Los Angeles pour y intégrer le milieu du cinéma, mais les débuts furent loin d’e^tre aussi idyllique qu’annoncé ayant du vivre de pas mal de petits boulots avant de commencer à prendre leurs marques dans ce milieu.
Bref leur premier long métrage donne une vision forcément bien éloignée du mirage hollywoodien et plus généralement du rêve américain
Les auteurs ont simplement opéré un petit pas de côté par rapport à leur histoire personnelle, en faisant de leurs héros non pas des étrangers, mais des américains du Midwest qui veulent percer, autre entorse à leur histoire personnelle, dans le milieu de la musique et non plus du 7ème art.
Pour le reste, la quantité d’anecdotes et de déconvenues que traverse le couple- en 24 heures ! - de doux réveurs du film semble vraiment sentir le vécu , de la tante bigote et rigoriste à l’entretien d’embauche mené par de jeunes branchés tête à claques et cynique sonne très vrai.
Plus globalement, l’envers du décor hollywoodien est croqué avec ce qu’il faut d’authenticité et de sincérité pour séduire largement le spectateur.
"Nous les coyotes" est aussi ( surtout ?), ce que le titre d’ailleurs ne dit pas vraiment, une belle histoire d'amour qui sait toucher au coeur .
En effet, ce couple ( très subtilement interprété par Morgan Saylor et McCaul Lombardi) semble animé d’une tendresse et une confiance mutuelle qui leur permettent de se sortir la tête plus ou moins haute de ces épreuves et quand cela va moins bien entre eux, la caméra de Hanna Ladoul et Marco La Via capte avec une grande pudeur les tentatives de réconciliation.
Ce premier long métrage- présenté à cannes cette année dans la sélection ACID- est un joli récit d’apprentissage de deux êtres qui vont perdre bien rapidement leurs illusions et voir avec amertume leurs rêves de gloire se confronter à la dure réalité.
"Nous les coyotes "prouve en tout cas qu’avec très peu de moyens ( le producteur du film, lyonnais de surcroit n’est pas du tout issu du sérail et a mis ses propres deniers dans le projet), on peut réaliser des longs métrages audacieux, inventifs et touchants.