Le vent de la liberté : un formidable thriller qui fiche la pétoche maximum
Un « Survival » est un film d’horreur, de suspens dans lequel, le plus souvent, une ou deux gentilles familles doivent survivre dans un milieu devenu hostile.
Le père, la mère et les enfants affrontent un tueur psychopathe, un nid de vampire ou bien une famille dégénérée qui défend son territoire.
Mais alors, lorsque vous êtes observé par des voisins très curieux, des camarades de travail tellement prévenants, des policiers zélés ou des commerçants vraiment consciencieux, lorsque votre vie n’est plus qu’une longue crainte, les gentilles familles Strelzyk et Wetzel sont –elles atteintes de psychose paranoïde ou alors les héros malheureux d’un énième film de série Z ?
Vous n’y êtes pas du tout ! Bienvenu à Poessneck petite ville « très paisible » de RDA. Ce que vous venez de lire est le quotidien réel des familles Strezyk et Wetzel en ce printemps 1979, avec la STASI, redoutable police d’état, en guise de vampires, tueurs en série et autres loups garous.
C’est pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants que les parents, dans le plus grand secret, vont fabriquer une montgolfière et tenter s’envoler de l’autre côté du rideau de fer. Inutile de vous préciser que ce vol a réellement eu lieu le 16 septembre 1979.
« Le vent de la liberté » est un formidable thriller qui fiche la pétoche maximum même si on en connait l’issue heureuse.
La description d’une petite ville morte d’être trop observée est glaçante. Les crises de panique qui envahissent nos héros lors de la fabrication du ballon sont assez communicatives, parce que le spectateur les sait réellement vécues par les véritables protagonistes de l’histoire.
Comme le disait Nietzsche : « les paranoïaques ont aussi de vrais ennemis ».
Le film de Bully Herbib est non seulement une bonne histoire pleine de suspens que l’on peut voir en famille, c’est aussi un film bouleversante et nécessaire pour nous mettre en garde contre la réalité quotidienne de toutes les dictatures.
On résume, allez voir en salles, Le vent de la liberté c’est bien foutu, efficace et la fin pourtant attendue vous met “les poils” : donc efficacité maximum pour un film de plus de deux heures que l’on ne voit pas passer!
Bande-annonce LE VENT DE LA LIBERTÉ - V.O.
Le vent de la liberté de Michael Bully Herbig / en salles depuis le 10 avril