Rentrée littéraire: Alexis Michalik, loin d'être un romancier de pacotille !!
" C’est fou comme l’être humain est un pantin fragile. Il fait le fier avec son libre arbitre, il nous tanne avec la liberté, mais dès qu’on lui dit que Dieu veut ceci, que sa mère veut cela, dès qu’une vieille sorcière arménienne lui donne un bout de papier, une soupe trop épicée et lui dit que c’est son destin, y a rien à faire, il fonce. "
A la mort de sa mère, Antoine retrouve par hasard une carte postale adressée à celle ci, à son nom de jeune fille et dont l'expédieur, Charles n'est autre que le géniteur d'Antoine, disparu sans laisser d'adresses il ya plus de 20 ans et qui n'a plus donné signe de vie depuis.
Le voilà donc parti sur ses traces en Autrice, et décide d'embarquer avec lui dans une petite voiture sa soeur Anne et son meilleur ami laurent, à la recherche du moindre indice pour retrouver la trace de cet homme mystérieux.
Turquie, Arménie, Allemagne, Géorgie : nos trois compagnons vont suivre un périple assez fou semé d'embuches et de recnontres étonnantes, sur la trace d'une généalogie plus complexe qu'il n'en a l'air.
Ce road trip à 150 à l'heure, à travers les pays d'Europe truffé de références historiques et d'aller retours entre passe ét présent nous laisse peu de doutes: nous sommes bien chez Michalik, le petit prodige du théâtre, qui ne change pas de formule pour sa première tentative de fiction littéraire.
Le lecteur, pas trop regardant sur la véracité de certaines situations et l'épaisseur de certaines ficelles narratives ( le style Michalik passe certainement un poil mieux sur les planches que par écrit) ne boudera pas son plaisir devant l'indéniable talent de conteur d'un Michalik qui transforme en or tout ce qu'il touche .
Il faut dire que l'auteur dramaturge sait y faire pour ne jamais ennuyer son lecteur et rendre attachants tous ses personnages, même ceux qui pourraient irriter en certaines occasions et sait nous livrer un roman d'aventures aussi distrayant que roboratif : bref, après avoir lorgné du coté d'Edmond Rostand, pour son premier long métrage, Mister Michalik prend Alexandre Dumas comme modèle, on a vu pire comme référence!!
Loin, Alexis Michalik, Albin Michel ( 22 août 2019)