Coup de griffe: Beaux parents / la comédie française à son minimum syndical
Coline et André sont en parfaite harmonie avec leur fille, Garance, et leur gendre Harold. Mais Garance se sépare d’Harold et ordonne à ses parents de ne plus jamais le revoir. Les beaux-parents ne peuvent s’y résoudre : elle l’a largué, mais pas eux ! Ils devront mener une double vie pour continuer à voir leur gendre adoré, en cachette de leur fille, qui ne va pas les lâcher...
Un homme très attaché à ses beaux-parents continue de voir ces derniers.
Malgré la séparation avec sa compagne et l'interdiction de cette dernière, il persiste à fréquenter ces beaux parents qui n'ont pas fait le deuil de leur gendre.
Après avoir écrit "Retour chez ma mère" et réalisé "Sept jours pas plus", un film plutôt sympathique avec Benoit Poelvorde, on avait envie de voir ce que le second film de Hector Capello Reyes "Beaux Parents" pouvait donner; d'autant plus que cette comédie a plutôt bien marché en salles avec près de 500 000 entrées (en même temps on a parfois l'impression que l'été, le public semble encore moins regardant que d'habitude).
Hélas, la déception fut de mise : Beaux Parents, c’est la petite comédie française estivale qu'on regarde et qu'on oublie aussitôt, car rien ne vient susciter chez le spectateur une quelconque surprise ou intérêt.
Nous avons un film qui se repose uniquement sur une tradition de vaudeville ou de situations donnant sujet à des quiproquos sans fin; procédé qui lasse très vite lorsqu'il n'y a pas de tentative quelconque de les réinventer; ni par l'écriture ni encore moins par une mise en scène purement fonctionnelle .
On se croirait un peu dans "au théatre ce soir" ou devant un téléfim de bas étage. Le film se repose donc quasi uniquement sur les jeux d'acteurs de Didier Bourdon et de Josiane Balasko, un couple sympathique qui a du forcément être un des atouts du succès en salles.
Les deux comédiens, roués à ce genre de prestation, livrent ici une prestation honnête mais sans plus.
Héctor Cabello Reyes , le metteur en scène , filme leurs péripéties de scénario méga convenues sans énergie ni inventivité et les ficelles de l’intrigue sont trop grosses - forcément le beau fils n'a pas voulu tromper sa chère et tendre, c'est une collègue nymho qui s'est jetée à son cou- pour convaincre ou même faire sourire.
Gags usés jusqu'à la corde, mise en scène mécanique, jeu atone d'un Bénabar qui, après une déjà piètre prestation dans Victor et Célia cette année, ne devrait pas insister dans le cinéma, envergure comique réduite au minimum : ces "Beaux parents" viennent, sans l'once d'une hésitation, grossir la longue liste de ces comédies françaises vite fait mal fait... on oubliera cela bien vite ....
SORTIE EN DVD ET VOD LE 23 OCTOBRE/ Prix de vente conseillé DVD : 14,99€ TTC