Mine de Rien :une réjouissante comédie sociale française.. à l'anglaise !
Encore une sortie cinéma récente que l'on peut voir en vidéo bien plus tôt , confinement général oblige... En l'occurence il s'agit d'une excellente comédie sociale française qui a obtenu le prestigieux Prix du public. lors du dernier festival de l'Alpe d'Huez
L'émancipation des femmes, le racisme, l’accueil des réfugiés, le quotidien de femmes sdf ou les mésaventures d'un trio d'ouvrières. : les comédies sociales à la française ont le vent en poupe, comme un documentaire nous l'expliquait récemment à la télévision .
Le succès l'an passé des Invisibles de Louis Jean Petit a forcément donné des idées à d'autres cinéastes de surfer sur cette vague de comédie sociale "à la française", en sachant que ces derniers s'insrivent avant tout dans le cinéma qui aura donné ses vraies lettres de noblesse de genre, le cinéma anglais.
Ceci est particulièrement criant en regardant Mine de Rien, le premier long métrage du comédien Mathias Melkuz- qu'on avait beaucoup aimé dans les films de Benoit Cohen au début des années 90, nos enfants chéris par exemple.
Tout du long du film, on pense forcément aux grandes comédies sociales anglaises des années 90 de The Full Monty de Peter Cattaneo en passant par The Van de Stefan Frears ou notre coup de coeur les virtuoses sincérité de ton et des seconds rôles touchants .
A travers ce groupe de chomeurs en réinsertion qui vont avoir l'idée de réhabiliter leur mine en déshérence pour en faire un parc d'attraction, on comprend bien où veut en venir le cinéaste: montrer des gens qui essaient de relever la tête en dépit de l'adversité tout en gardant un attachement fort aux racines du passé et de leur patrimoine culturel.. Ici, on est au coeur du Nord de la France- Hauts de France désormais- , le pays des mineurs et des corons et c'est tout une imagerie, de Bachelet ou Vieux de Daniel Guichard qui est convoquée .
Comme dans les chroniques sociales pré citées, Mathias Melkuz s'attache à décrire une belle galerie de personnages profondément humains- excellement défendus par des comédiens d'une belle générosité, Arnaud Ducret- qui abandonne pour un temps ses comédies lourdaudes- en tête et attachants, qui gardent l'humour et la fraternité pour tenter de s'en sortir .
Le film embrase cette générosite et s'avère être une chronique chorale profondément touchante et optimiste qui ne surfe certes pas forcément dans la même catégorie que les films anglais ou même si on reste sur le cinéma français que les Invisibles, plus ambitieux dans sa forme et son écriture, mais qui fait quand même un bien fou et un bel exemple de ce renouveau de la comédie sociale française.
Une comédie à ne pas rater en cette période de confinement
SORTIE EXCEPTIONNELLE
EN VOD DES LE 15 AVRIL