Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part : une adaptation moyenne du best seller d'Anna Gavalda
Avec Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, le réalisateur Arnaud Viard le réalisateur d'un de nos films cultes de jeunsse le délicieux Clara et Moi, mais qu'on avait un peu perdue de vue depuis, prend le pari d'adapter le célèbre best-seller d’Anna Gavalda Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part.
Sauf qu'au départ, le livre de Gavalda n'est pas un roman mais un recueil de nouvelles avec des histoires qui ne sont aucunement liées les unes aux autres..
Comment dès lors adapter dans une seule et même intrigue cette “collection d'histoires différentes?
C'est tout le défi auquel est confronté Arnaud Viard et auquel malheureusement il n'arrivera jamais vraiment à répondre de manière convaincante.
Arnaud Viard a en effet imaginé une oeuvre chorale qui pioche dans plusieurs récits du livre, pour composer une histoire qui est basée autour d' une fratrie de deux frères et deux sœurs, louable intention s'il en est, mais finalement assez peu convaincante au vu du résultat.
On a, en regardant le film de Viard, l’impression qu'il manque un fil conducteur, que les histoires semblent comme toutes déconnectées les unes des autres, que l’ensemble a du mal à raccrocher les branches de chacun à une famille toute entière comme il aurait voulu le faire .
Certains personnages semble être simplement esquissés, on a du mal à comprendre certaines de leurs réactions et à s'interesser à eux comme c'est le cas avec ceux joués par Benjamin Lavernhe ou Alice Taglioni, cette dernière jouant un peu le rôle d'Anna Gavalda, mais elle manque cruellement de consistance et son jeu d'actrice malheureusement assez limité.
De loin, surnage Jean Paul Rouve, qui trouve, et ce qui n'est pas si fréquent au cinéma, un rôle enfin à la hauteur de son talent, l'aine de la fratrie qui se sent un peu las de veiller sur son frère et ses sœurs.
Un personnage qui va prendre à mi parcours une décision assez radicale, qui, si elle peut surprendre le spectateur, n'amnène pas le récit sur des rives inattendues comme elle aurait pu le faire.
Trop inconstante et trop banale, cette énième histoire de famille dysfonctionnelle avec son lot de bonheur d'enguelades et de gros malheurs se laisse voir sans déplaisir aucun mais manque de finesse d'écriture et de tragédie pour convaincre.
La récente fête de famille de Cédric Kahn ,pour ne reprendre qu'un exemple, avait autrement plus de peps et d'originalité .
Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part // De Arnaud Viard. Avec Jean Paul Rouve, Alice Taglioni et Benjamin Lavernhe.
DISPONIBLE EN VOD LE 27 MAI