De son vivant :le mélodrame assumé- mais un peu appuyé- d'Emmanuelle Bercot
A l’inverse de La Fracture de Catherine Corsini, présenté aussi au Festival de Cannes 2021, De son vivant, le long métrage d’Emmanuelle Bercot n'est pas un long métrage critique sur la situation de l’hôpital en France.
Au contraire, le film montre un service hospitalier serein qui prend le temps d’accueillir le patient en soin palliatif , même de chanter avec lui, et de soucier surtout de son bien-être pour que celui ci accepte de rendre les armes le coeur et le corps en paix.
On y voit le dévouement d’un médecin (le docteur SARA oncologue-hématologue libanais vivant à New York, ici dans son propre rôle) et d’une infirmière pour accompagner les malades sur l’impossible chemin pour apprivoiser la maladie..
Mélodrame clairement assumé, De son vivant propose une plongée sur une année et quatre saisons pour tenter de dompter la maladie, et tenter de mourir en faisant la paix avec soi même et ne pas laisser de regrets derrière soi (derniers émois amoureux, retour d’un enfant non reconnu, peur de ne pas laisser de trace).,
On y suit donc sans espoir de guérison possible le long et impossible combat vers la mort et son acceptation, d'un homme condamné par un cancer du pancréas en phase 4 - donc sans guérison possible.,
La partie mélodrame, promise par le scénario, on y coupera pas ; d'ailleurs, Emmanuelle Bercot y tenait beaucoup et y va franco sans hésister, dommage quand même qu'elle y va quand même parfois un peu trop sur le pathos.
Les ficelles du scénario sont parfois un peu grosses et Emmanuelle Bercot sollicite trop notre appareil lacrymal, en manquant parfois un peu de subtilité, surtout sur la fin, pour qu'on s'y laisse totalement prendre .
Les comédiens principaux en revanche sont formidables : Benoît Magimel n'en fait jamais trop, souvent dans la retenue et la grâce et Catherine Deneuve est une mère idéale de cinéma, inquiète et aimante à la fois .
On sera plus mesuré sur le personnage du médecin, vrai bon médecin mais pas extraordinaire comédien, et celui de Cécile de France, un peu trop sacrifié..
Difficile cependant, malgré ces quelques réserves, de retenir ses larmes, surtout pour les personnes sensibles, devant ce mélodrame parfois appuyé mais toujours digne et qui offre quand même certaines séquences vraiment déchirantes...
De son vivant, en salles depuis le 24 novembre
Un film d'Emmanuelle Bercot
Avec Catherine Deneuve, Benoît Magimel, Cécile de France et Dr Gabriel Sara
Emmanuelle bercot ose un vrai et pur mélo avec #desonvivant où une mere doit accepter de laisser partir son fils malade incurable.. Magimel y est comme toujours incroyable et seuls les cœurs secs ne verseront pas de larmes.. #Cannes2021 pic.twitter.com/i2buMPgAgW
— Baz'art (@blog_bazart) July 16, 2021
Deux hôpitaux, deux ambiances pour les films cannois vus au @PatheLyon : si celui de #desonvivant était accueillant et qu'on y chantait pour accompagner les patients en fin de vie, celui de #LaFracture est plus anxiogène et totalement impacté par le manque d'effectif.... pic.twitter.com/Ux5hKeToVL
— Baz'art (@blog_bazart) July 18, 2021
Mélodrame clairement assumé, #Desonvivant propose une plongée sur une année pour tenter de mourir en faisant la paix avec soi même et ne pas laisser de regrets derrière soi.. Parfois un peu too much, le film vaut avant tout pour ses formidables comédiens pic.twitter.com/x8u6wWcf6i
— Baz'art (@blog_bazart) November 24, 2021