[CRITIQUE] Deux pianos : Quand Arnaud Desplechin livre une partition (complètement) désaccordée...
Il fut un temps, celui du " Conte de Noel," "Trois souvenirs de ma jeunesse" ou de "rois et reines", où le cinéaste Arnaud Deslpechin jouissait d'une belle cote auprès de la cinéphilie, et nous-même, on le reconnaissait facilement son talent en maitre es haines familiales, malgré quand même quelques scories et une tendance à verser dans le verbeux et le pompeux.
Un verbeux et un pompeux qui ont atteint leur apogée avec le catastrophique Frère et Soeur, il y a trois ans, à peine réhaussé par la sympathique confiserie que fut Spectateurs en début de cette année
Du coup on était assez circonspects a l' annonce de la sortie prochaine de son nouveau long métrage "Deux pianos dont on avait entendu parler lors de son tournage l.an dernier dans notre chere ville de Lyon
On a commencé à ressentir une petite alerte quand notre Thierry Frémaux national, chauvin au possible lorsqu'il s'agit de sa ville de cœur ne l'a pas sélectionné sur la croisette, pas bien même à Cannes Première, cette antichambre de la compétition ou viennent souvent s'échouer les films pas terribles d'anciens chouchous du festival.
Une alerte qui s'est révélée réelle à la vision, sur l'écran du Comoedia où l'équipe est venue présenter le film dimanche dernier dans le cadre du festival Lumière de ce film qui nest peut tre pas du niveau de la cata Frères et soeurs, mais ne monte pas beaucoup plus haut dans les cimes du cinéma hexagonal quand même.
Si la photo est élégante, rien d'autre ne fonctionne ou presque dans ce deux Pianos où les situations et les dialogues frisent constamment le nimporte quoi et l'hystérie collective.
Desplechin joue au sous Truffaut avec cette femme d'a coté à coté de la plaque avec une intrigue faussement alambiquée qui vire au simpliste une fois que toutes les cartes sont dévoilées.
Sauvons, si notre âme est charitable, la première demi heure du film, déjà pas terrible, mais qui charrie quand même quelques séquences énigmatiques avec la présence d'une Charlotte Rampling, la seule à tenir à peu près son rang, même si on l'a déjà vu de nombreuses fois dans ce role de femme à poigne qui joue les dures pour ne pas montrer qu'elle vacille..
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Les séquences de répétitions au piano sont un peu frustrantes car finalement il est peu question de musique, contrairement à d'autres films récents sur le sujet, mais au moins elles se laissent voir sans déplaisir.
Hélas, trois fois hélas, assez rapidement l'ensemble se délite et de se perdre dans un surjeu inexplicablement choral qui peut même rire à ses dépens tant l'indigence est prégnante.
Le mélange de mélodrame classique et de séquences qui flirtent avec l'iréel ne fonctionne jamais ici, car on ne croit jamais aux situations et aux personnages et , dans la dernière heure, les séquences les plus absurdes ( l'enterrement, le SAMU, l'hôtel) se multiplient et ont raison de la patience des spectateurs.
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Les jeunes spectateurs venus visiblement pour voir leur François Civil préféré (qui nous a semblé toujours aussi limité dans sa palette de jeu) semblaient assez consternés par ce film qui sans le vouloir évidemment prête le flanc aux critiques des détracteurs du cinéma français stigmatisant un cinéma bobo (de Paris ou de Lyon en l'occurrence) pleurnichard et déconnecté du réel.
Les mélodrames amoureux sont sans doute le genre le plus casse gueule qui soit, mais là, Arnaud D a plongé dans les grandes largeurs.
Une nouvelle fois notre belle ville de Lyon (ici pas vraiment mise à son avantage, à part peut etre les scènes à l'Audiotorium) n'aura pas servi de décor à un grand film, loin de là..
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Deux Pianos, à voir (?) dans les salles de cinéma depuis le 15 octobre 2025
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