Critique du film Une mère - Un thriller intime sur le pardon
Aline, une mère, celle de Sammy mort sous les coups de Maxime. Ce dernier, condamné à 9 années de prison va en ressortir plus tôt. Lorsque Aline, va le croiser par hasard, elle va se mettre en tête de se venger de celui-ci, elle qui a tout perdu...
Quelques mots sur le premier long métrage de la comédienne Sylvie Audcoeur, un film tourné dans notre région lyonnaise sorti en salles depuis mercredi dernier.
On avait rencontré la cinéaste Sylvie Audcoeur lors du festival Drôles d'endroit pour des rencontres car elle était là pour présenter son film.
Comment accompagne-t-on son enfant en tant que mère et jusqu’où ?
C’est de cette interrogation qu’est née l’idée du film “Une mère”., film aux relents très personnels d'après ce que nous a confié la très sympathique réalisatrice.
La thématique du pardon est l’un des thèmes mis en avant par Sylvie Audcoeur qui propose un thriller aux échos chabrolien assez évident, même si l'histoire fait aussi beaucoup penser au film de Gaël Morel (aussi tourné sur Lyon), après vous avec une Catherine Deneuve, fascinée par le jeune responsable de la mort de son fils.
La mise en scène de Sylvie Audcoeur explore l’enfermement extérieur et intérieur des protagonistes
C'est un parti pris plutôt réussi dans ses scènes de tensions, mais pas toujours crédible dans ses intentions, parfois un peu trop sursignifiantes pour convaincre.
Il faut dire que le film pêche un peu au niveau de l'écriture et manque d'impact dans sa dimension sociale .
Le récit , d'abord un revenge movie puis qui vire ensuite ailleurs, reste trop à la surface des choses , soit en n'évitant pas la caricature soit en allant sur des événements trop vite explorés
Surtout, le parti pris de la cinéaste de ne pas aller du côté de l'analyse sociale de cette histoire tragique ne semble pas des plus pertinents.
Dommage pour la maison, troisième personnage important du film, angoissante à souhait, et surtout pour les deux comédiens principaux.
Karin Viard, les cheveux blancs, la mine lasse, très investie dans le film et dont la la confrontation avec la révélation Darren Muselet, arren Muselet.
Sanguin et impulsif, ce comédien, jeune fauve blessé prêt à violenter tout ce qui l’entoure pour se défendre.
Leur confrontation, dont la résolution finale est plutôt jolie, réserve de belles séquences hélas trop brèves dans un film interessant mais qu'on aurait adoré tant plus aimé..