Du sexe intense et masochiste pour ressentir quelque chose. Avishag est libérée et sans contrainte, si ce n’est de ne pas s’attacher.
Sexe et douleur avec un jeune amant, rien n’est interdit, pour cette jeune femme en recherche de sensations fortes...pourvu que l’on ait les mots pour le dire et le corps pour ressentir.
Mais Avishag a deux amours et surtout un autre désir , un quadragénaire solitaire, ancien religieux et peut-être vierge, un homme comme une page blanche pour peut-être écrire un avenir plus serein.
La cinéaste israélienne Hadas Ben Aroya , déjà ( très) remarquée en 2016 avec People That are not me, signe avec son nouveau long métrage un vrai film générationnel, une recherche d’authenticité dans un monde un peu absurde, dans lequel l’image remplace la réalité.
“All Eyes Off Me” comme le désir d’une stabilité dans un monde sans limite où plus rien n’est subversif.
Le film d’une génération détachée et désenchantée.
On l'aime beaucoup ce All Eyes Off Me. C’est un film nouvelle vague, génération Y, un film qui pose un regard aïgu sur la société d'aujourd'hui, un film un peu chaotique qui s’écoute (un peu) parler et se regarde (pas mal) baiser...
Certaines scènes, d'une belle crudité, frappent par leur energie et leur authenticité, et sans trop spoiler, vers la fin du film, la cinéaste ose une très jolie scène, peu ou prou, le remake inversé de la scène célèbre du Mépris de Godard.
C’est un film de jeune cinéphile qui pose un regard tendre mais sans concession sur la génération Y, un regard quasi sociologique sur ces millennials lovés dans une ultra solitude chère à Souchon, et qui vont cependant accepter de se laisser abandonner et de montrer vulnérables face aux flèches de Cupidon.
Une oeuvre forte à ne pas rater mercredi prochain à sa sortie en salles ..
All eyes off me, Hadas Ben Aroya.
Sortie le 08 juin.
Distributeur: Wayna Pitch