Critique spectacle d'humour : Guillermo Guiz "Au suivant"
Dans le cadre de la programmation hors les murs de l'Espace Gerson, on a vu à la Bourse du Travail ( Lyon 3) le spectacle de Guillermo Guiz "Au suivant" le Samedi 22 octobre dernier et ce fut un excellent spectacle que celui qui est assurément un de nos meilleurs stand uppers du moment .
À 38 ans, l’âge du Christ, Guillermo Guiz revient sur son éducation, élevé par un père seul, féministe et misogyne, qui était « sûr de l’inexistence de Dieu, mais pas du temps de cuisson des œufs mollets ».
L’humoriste belge, qui a officié sur France Inter , notamment avec l'équipe de Nagui, nous balade au gré de ses réflexions, et surtout de digressions souvent liées à la masculinité , en évoquant tout autant la thématique de la transmission, livrant un témoignage aussi drôle qu’émouvant sur son rapport à l’enfance.
Comme pas mal d'humoristes belges, sa plume toujours bien aiguisée ne vire jamais dans le mauvais goût, malgré certains sujets abordés comme l'enterremment de son père ou la pédophilie ou ses problèmes gastriques (!).
Guillermo Guiz confirme et développe dans son second spectacle son goût pour l’absurde tout en restant dans la veine de l'autofiction, entre conseils pour le moins étranges de son paternel– « Ne pisse pas pendant un orage, tu vas t’électrocuter » ou bien encore ses difficultés à s'adapter aux nouvelles règles post me too "Les codes changent et, pas de chance, c’est sur moi que ça tombe. J’essaie de m’adapter, mais, parfois, ça va trop vite ».
Une pincée d'autodérision, un zeste d'humour méchant, mais aussi une louchée de tendresse et 99% d'humour : le cocktail Guiz fonctionne à 150% !
Merci à L'espace Gerson