[CRITIQUE] Les repentis : un film qui déborde d'espoir et d'humanité
En prison, les membres de l'ETA qui se repentent, peuvent s'ils le souhaitent, rencontrer les membres des familles de leurs victimes pour une demande de pardon.
Ce processus de réconciliation nationale dont l'objectif est d'accompagner le mouvement de cessez-le-feu et la fin du terrorisme basque d'ETA a été mis en place en 2011.
Reconnaitre sa culpabilité face aux victimes peut s'avérer libérateur pour le coupable et pour les victimes.
Onze années après l'assassinat de Juan Maria Jauregui, ex préfet et militant socialiste, Maixabel accepte de rencontrer Etxezarreta, l'homme qui a tiré une balle dans la tête de son mari.
Comment vivre après la mort inexcusable d'un père ou d'un mari victime d'un acte terroriste et comment vivre avec ce que l'on a fait surtout si cela est impardonnable.
Pris dans l'engrenage de la violence, les repentis de l'ETA sont comme des fantômes rescapés d'une secte.
Ni manichéen, ni angélique, le film d'Iciar Bollain explore le processus d'embrigadement toxique et la responsabilité individuelle, aussi bien que la douleur des familles de victimes.
Puissante réflexion philosophique sur la culpabilité, le pardon et le devoir de mémoire, mise en scène sobre, sans tape à l'œil pour un scénario sans accrocs "Les repentis" est un film qui déborde d'humanité.
Les repentis, en salles, le 9 novembre prochain, est un film fort qui fait du bien et redonne espoir en l'être humain.
Et les acteurs , le duo Blanca Portillo- Luis Tosar en tête, sont particulièrement impressionnants.
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