Hallucinations collectives 2023 : PEARL- que vaut le prequel du génial X de Tie West?
On a à plusieurs fois sur le site, défendu l'excellent film d'horreur X, de Tie West on se faisait donc une joie de découvrir aux Hallucinations Collectives, Pearl annoncé comme la préquelle, et on n'a pas été déçus une seconde :
Pearl vit dans une ferme isolée du Texas. Une triste vie pour une jeune femme justement pleine de vie.
Un mari parti en Europe faire la guerre, nous sommes en 1918, un père grabataire cloué dans un fauteuil, une mère bigote et possessive et la pandémie de grippe espagnole qui s'étend dans le monde.
Pourtant, comme Blanche Neige ou Cendrillon, dans son quotidien morose , Pearl ne peut s'empêcher de rêver, la danse sera sa vie, elle en est certaine.
En attendant de participer au casting organisé par l'église de la ville proche, Pearl nourrit vache, mouton et chèvre dans la grange, mais aussi son alligator préféré dans le marigot qui borde la prairie.
Oupss, c'est à ce moment là que l'on se dit que Pearl est une jeune femme bien étrange.
Bien, le spectateur amateur de slasher et autres survival le sait pertinemment, tout l'entourage de Pearl va très mal finir car c'est elle qui cinquante ans plus tard fera encore pas mal de dégâts dans " X" le film de Ti West sorti en novembre dernier.
Nous retrouvons donc, dans ce préquel, Pearl et Howard le vieux couple de fermiers qui avait l'amabilité d'accueillir acteurs et techniciens pour un tournage de film X dans leur propriété et, la brutalité de tuer rapidement et sauvagement toute cette jeunesse trop dépravée à leurs yeux.
Mais si l'on sait que ce qu'ils sont devenus, avec "Pearl" le nouveau film de Ti West, nous découvrons comment tout cela a commencé.
Une mise en scène au cordeau, une lumière froide qui nous offre une image soignée et belle comme une certaine mythologie de l'Amérique, mythologie que le réalisateur taillade joyeusement à grands coups de hache et de fourche.
Bref, avec un personnage pareil et Mia Goth sa formidable actrice, Ti West réalise une saga horrifique, dérangeante et prometteuse, mais surtout il peint un drôle de portrait de l'Amérique, comme "L'Américan Gothic" de Grand Wood défiguré.
En compétition au festival des Hallucinations collectives