«MaXXXine» : Tie West finit sa trilogie en mode mineur
A voir sur nos écrans mercredi prochain, dans un désert cinématographique assez évident-les JO de Paris sont passés par là - MaXXXine, le troisième volet de la trilogie X réalisée par Ti West
Chaque film de cette série explore des thèmes profonds liés à l’art, à la célébrité et aux sacrifices nécessaires pour atteindre le succès, tout en adoptant un style cinématographique distinct.
On le dit de suite : le film déçoit assez largement si on le compare aux deux premiers qui avaient mis en effet la barre haute
, X qui est sorti dans les salles courant 2022 , Pearl , peut etre le meilleur des trois mais malheureusement vu uniquement en festival et jamais dans les salles
Il faut dire que le genre se rapproche souvent davantage des Giallo italiens que des slashers et du coup fait moins peur, et surtout il semble moins original
Maxxxine nous plonge dans l’univers coloré et décadent des années 1980, où les rêves hollywoodiens se confrontent à une réalité souvent brutale et les hommages aux films de ces années là, notamment le cinéma de De Palma - Blow Out et Body Double- . sont évidents.
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Dans MaXXXine, on retrouve Maxine Minx (toujours Mia Goth, non plus coscénariste mais productrice) qui incarne Maxine Minx, une jeune actrice déterminée à devenir une star, Maxxxine nous plonge dans l’univers coloré et décadent des années 1980, où les rêves hollywoodiens se confrontent à une réalité souvent brutale.
Le film évoque également le giallo, un genre italien mêlant policier, thriller et érotisme, popularisé par Dario Argento.
Ces influences se manifestent dans la construction de l’intrigue, la mise en scène des scènes de tension, et l’utilisation des éléments visuels et sonores pour maintenir le spectateur en haleine.
Cependant l'esthétique soigné du film se veut surtout évocatrice de celle des films d’horreur produits directement pour le marché de la vidéo, florissant à l’époque.
MaXXXine est peu plus près du thriller horrifique que de l’horreur à proprement parler. Le film fait donc moins peur et n’obéit pas à une logique du jump scare et pourront décevoir ceux qui veulent leur dose de frissons sur grand écran
Au niveau de l’intrigue, la dernière proposition de Ti West est moins originale que le reste de sa trilogie.
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Alors que les deux premiers volets transgressaient certaines règles cinématographiques afin de faire avancer son récit, MaXXXine propose un excellent divertissement du samed soir, sans nécessairement aller plus loin
L’œuvre se révèle brin décevante et même un peu brouillonne sur le plan narratif, comparée à ce qui est venu auparavant.
Il y a beaucoup de bonnes idées, mais celles-ci demeurent trop souvent inabouties. On pense à l’hommage à Psycho (Psychose, auquel Ti West lançait déjà un clin d’oeil dans X), quand lor d'une course poursuite Maxine s’enferme dans la « maison Bates », Labat à ses trousses…
MaXXXine ne parvient pas à renouer avec le coté mise en abyme joueur de X et la folie baroque de Pearl, et se contente d'être un bon thriller du samedi soir ni plus.... ni moins !!