Du 12 au 16 septembre, la 4e (ou 3e? la réponse ci dessous) édition du festival Filmoramax revient à Lyon. 

Au programme de cette année : 40 courts-métrages et 2 masterclass diffusés dans les salles du Pathé Vaise, du Pathé Bellecour et de l'UGC Part-Dieu. 

Du grand cinéma au format court. C’est le programme annnoncé notamment par  Patrice Revaux, directeur de la sélection du festival,  qu'on a eu la chance de rencontrer vendredi dernier pour échanger autour de ce festival qui commence à vraiment prendre ses marques dans la région et même dans le milieu des festivals français de 7eme art. 

Patrice a eu loisir de parler de la génèse du festival, ses objectifs et du beau plateau prévu pour l'édition 2023 :

Bonjour Patrice. On commence l'entretien par une petite précision sémantique enfin, plutôt mathématique. J'ai lu par moment qu'on parlait de la 4e édition de Filmoramax pour cette année 2023 et à d'autres, de 3eme édition. Eest-ce qu'avec le confinement, les cartes ont été redistribuées ?

Patrice Revaux : Oui oui, c'est tout à fait ça...

En fait, la première édition devait se dérouler en avril 2020 en plein confinement. 

On a voulu la reporter en novembre lors du 2e confinement on n'a pas eu trop de chance sur ce coup là mais on était pas les seuls. Du coup, 2020 a été une édition seulement en version digitale et c'est pour cela qu'on parle de 3e édition après celle de septembre 2021 et celle de septembre 2022 qui elles ont eu lieu en présentielles et ont rencontré un beau public..

A l'origine de l'aventure Filmoramax, est-ce qu'on peut dire que c'est un projet entre trois amis de longue daten à savoir vous même, Baptiste Brun et évidemment, notre comédien lyonnais bien connu Lyon, j'ai nommé Arnaud Mizzon? 

Oui, c'est vraiment Arnaud (Mizzon) qui est à l'origine du projet. 

Sans lui l'aventure n'aurait pu se faire. Pour vos lecteurs qui ne le connaissent pas, j'aimerais rappeler qu'Arnaud,  c'est un réalisateur et producteur qui a réalisé plusieurs courts-métrages dont Dernière ligne droite avec Gérard Darmon, "À Terre" avec Medi Sadoun, ou encore Le Tournesol avec JoeyStarr. 

J’ai rencontré Arnaud pendant mes cours préparatoires pour le concours du conservatoire et on s'est de suite parfaitement entendus. 

J'ai travaillé  avec lui sur ses courts métrages aussi bien à la co écriture et à la production avec notre boite Lorbac Productions.  C’est suite à ces expériences et notamment lorsqu'on a présenté ces courts métrages dans des festivals que l’envie de créer son propre festival du court métrage a émergé dans nos esprits..

Surtout qu'aucun grand festival de courts métrages sur Lyon-même n'existait avant Filmoramax, n'est ce pas?

Patrice Revaux : En effet,  il y avait un petit espace pour ce projet,  mais encore fallait il qu'il tienne la route,  qu'il ne vienne pas simplement combler un manque.

Disons qu'on avait cette envie d'amener quelque chose de nouveau sur Lyon, avec un esprit un peu pop, tenter de casser l'esprit un peu élitiste, voire assez peu populaire,  qu'a le court métrage dans l'esprit des gens.

La baseline du festival au départ c'était vraiment de valoriser, de moderniser l’image du court-métrage et de créer une vague d’événements autour du court métrage. 

Il y a 20, 30 ans, le court-métrage était quelque chose d'important, on le voyait souvent avant un long métrage en salles, mais depuis il a été un peu oublié, alors que c'est bien un genre en soi, la carte de visite d'un cinéaste en devenir  et une niche dont Lyon avait à notre sens vraiment besoin.

Notre objectif est de faire exister pleinement le court-métrage en tant que forme d’art, accessible à tous, avec des séances à un prix abordable*, tout en valorisant l’industrie du court-métrage comme un tremplin pour de futurs grands réalisateurs, à la fois compétitifs et complémentaires des longs métrages.

Dès la première année, vous avez réussi à faire venir des jolis noms dans la programmation et dans les évenements du festival, c'est grâce à votre trio de choc, ca? 

Patrice Revaux : (Rires) ah, trio de choc, je ne sais pas, mais c'est vrai qu'on a des rôles bien définis tous les trois : Arnaud dirige le festival,  Baptiste (Brun) va lui s'occuper de toute la partie organisation et protocole, tandis que pour ma part, je dirige le comité de sélection des films. 

Et comment elle a pris forme cette sélection avec une grande qualité de courts métrages présentés dès 2021

Patrice Revaux : Dès la première édition, on a réussi à se mettre en contact avec pas mal de distributeurs de courts métrages et on a vu qu'ils nous ont fait confiance très vite ..

C'est vrai que, comme on avait fait un certain nombre de festivals  pour présenter les courts métrages réalisés par Arnaud, on avait reperé certains courts métrages qu'on voulu voir diffuser et on avait rencontré  là bas quelques équipes et professionnels du secteurs ..

On a réussi dès la première édition à monter un comité de sélection composé de neufs professionnels anonymes dont la complémentarité et l'exigence ont pu faire monter la mayonnaise de cette sélection...

Le fait que vous soyez réalisteur et producteur, Arnaud et vous, contribue aussi à apporter une vraie plus value pour attirer certains courts métrages à vous, non?

Patrice Revaux : Tout à fait, on a voulu de suite concevoir un festival pour mettre en avant les réalisateurs et cela vient évidemment de notre background à tous les deux...

On veut  vraiment leur donner envie de projeter leurs films, de les mettre dans les meilleurs conditions de présentation, avec une partie évenementielle et rencontre avec le public qu'ils apprécient particulièrement..

Et cette année, il ya encore plus de réalisateurs qui viennent accompagner leurs films que les années précédentes.. 

Vous avez aussi notamment des masterclass  qui mettent bien en avant le travail des réalisateurs : c'est quoi les masters class au programme pour cette édition 2023 ? 

Concernant Nicolas Bary et les autres membres du jury, encore une fois le casting est joli avec des noms bien reconnus dans le milieu, je pense au président Youssou Hadji à Charlotte Gabris ou à la comédienne Alice David.. C'est compliqué de les faire venir, ces gens là ou ils sont heureux de faire partie d'un jury?

Avec Arrnaud Mizzon, à gauche

* le prix des places est de 5 euros par séance.