Festival Lumière 2023 : J.A. Bayona présente le cercle des neiges
Après The impossible, drame avec Noami Watts et Ewan Mc Greggor sur la catastrophe du tsunami qui avait marqué les esprits il y a une dizaine d'années, le réalisateur espagnol J.A. Bayona revient au survival avec "Le Cercle des neiges".
Un drame basé sur le crash du vol 571 dans la cordillère des Andes en 1972. Le Cercle des neiges, qui prend sa source sur cette incroyable histoire vraie, a été projeté en avant-première au Festival Lumière à Lyon mardi matin en présence du réalisateur J.A. Bayona, et en présence d’un des survivants, Nando Parrado.
Réalisateur espagnol de renommée internationale, J.A. Bayona a fait ses débuts en tant que réalisateur avec l'Orphelinat (2007) à Cannes. Le film a remporté de nombreux prix dont sept Goya. Son deuxième long-métrage, The Impossible (2012), est aussi son premier film en langue anglaise avec lequel il a obtenu cinq prix Goya, dont le prix du meilleur réalisateur.
Il a également réalisé Sept minutes après minuit (2016) et Jurassic World -the broken world (2018).
Le cercle des neiges est son cinquième long métrage et le premier à être tourné en espagnol en seize ans.
Cela faisait déjà un certain temps que le réalisateur espagnol voulait raconter l’histoire du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571, qui s'est écrasé dans la cordillère des Andes en 1972, une tragédie qu'a racontée Pablo Vierci dans son livre Le cercle des neiges.
Le film relate comment 29 (sur 45) des joueurs de rugby que transportait l'avion sont parvenus à survivre, alors que c'était presque impossible, pendant 72 jours dans un environnement inhabitable.
Vrai survival impressionnant et qui ne sacrifie pas aux sirènes hollywoodiennes, le film raconte comment ces survivants, coincés dans un des environnements les plus hostiles et inaccessibles de la planète, ils ont dû recourir à des mesures extrêmes pour rester en vie.
Extraits de la présentation de JA Bayona dans le cadre du festival Lumière :
"Je connaissais déjà l'histoire de l’accident d’avion survenu en 1972 dans les Andes. Je connaissais les faits, mais pas toutes les implications de l'histoire. J'ai ensuite découvert le livre de Pablo Vierci, et surtout grâce à lui le personnage de Numa qui doit abandonner toutes ses croyances antérieures pour s'adapter aux lois de la montagne : on doit accepter sa propre part d'ombre. D’une certaine manière, tous vont trouver dans la nature leur vérité profonde, et peut-être le courage de l’accepter."
"Ce qui m’intéressait, dans le livre, c'est la présence des morts. Vierci raconte l’histoire des survivants, mais il y a cette présence constante de la mort. Par ailleurs, les survivants ne se sentaient pas à l'aise avec l’image qu’on leur a donnée, selon laquelle ils étaient des héros : pour eux, les héros sont ceux qui ne sont pas revenus. Ces tensions sous-jacentes ont été utiles pour démanteler le mythe de l’espoir pour le héros et rendre compte de quelque chose de plus humain. Certains se sont démenés et ne sont pas revenus ; d'autres n'ont rien fait et sont quand même revenus."
Le Cercle des neiges, le 4 janvier disponible dans le monde entier sur la plateforme Netflix.
Crédit photo: Netflix et Farbcei Schiff