{CRITIQUE] Sirroco et le royaume des courants d'air : Benoit Chieux sur les traces de Miyazaki?
Livrées à elles même le temps de la sieste de leur nounou du week-end, Juliette et Carmen plongent dans l'univers de Sirocco et le royaume des courants d'air, leur livre d'aventure préféré.
Un voyage mouvementé dans lequel elles devront affronter le maire du Royaume et surtout Sirocco le maître des vents et des tempêtes.
Un voyage pour grandir et apprendre un secret que les adultes trouvaient trop grands pour leurs petites oreilles.
Un scénario drôle et sérieux, tout en poésie acidulée, une ligne claire, des aplats vifs et colorés, une animation fluide, un univers ludique et surréaliste : Benoît Chieux ne cache pas son admiration pour Hayao Miyazaki, Moebius ou Claude Ponti
Des influences qui semblent transparaitre de chacun des plans de son "Sirroco et le royaume des courants d'air" , sans pour autant que ces- lourdes- références n'écrasent son projet.
Sirroco et le royaume des courants d'air est une vraie pépite, un film rare à voir en famille dès six ans.
Après la projection mardi soir dernier au cinéma Le Zola de Villeurbanne, le réalisateur Benoit Chieux a répondu avec générosité et drôlerie aux questions des spectateurs.
"J’aime le dessin sous toutes ses formes et particulièrement l’illustration. En tant que grand amateur de livres pour enfants, c’est très naturellement à ce public que j’ai eu envie de m’adresser. J’ai choisi deux fillettes comme personnages principaux. Juliette, curieuse et téméraire, provoque des catastrophes malgré elle. Son aînée Carmen, plus timide et raisonnable, tente de freiner l’impulsivité de sa petite soeur. C’est à hauteur d’enfant et à travers leurs yeux que nous découvrons leurs aventures."
Avec des explications claires et des documents de travail inédits, le réalisateur nous a offert une Master-Class de grande qualité qui complétaient parfaitement la projection de son formidable long métrage.
Après les déjà excellentissimes Linda veut du poulet et Mars express, on peut dire que l'animation française se porte vraiment très bien en cette fin d'année 2023*.
*dommage que le public ne semble pas plus se ruer dans les salles pour tester les expérience.s
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La 4e édition se déroulera du 3 au 8 décembre 2024 aux cinémas Le Lido de Royan et Le Relais de Saint-Georges-de-Didonne. Jimi Andréani et Jean-Paul Enna, les programmateurs du Festival, ont concocté une sélection de films en avant-première de grande qualité sur la thématique sociétale.
Le jeune public aussi, du CP à la terminale, découvrira 11 films, du long métrage au film d'animation… sur la même thématique lors des séances scolaires. Le Festival les invite à partager des émotions en regardant un film sur grand écran et à vivre pleinement cette expérience de manière collective.
Une nouveauté cette année, la création d’une compétition jeunesse avec un choix de films spécifiques adaptés au niveau scolaire des élèves.
Le TXR organise la 4e édition de Festiv·iel, son temps fort annuel dédié au féminisme inclusif, aux cultures queer et aux questions de genre et de sexualité.
4 spectacles inédits vont déplacer le regard du public sur le sexisme ordinaire, les violences sexuelles, les communautés racisées queer, en créant de nouveaux imaginaires subversifs, drôles et joyeux.