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  Il est de bon ton, chez les cinéphiles et/ou les intellectuels, de cracher sur le cinéma de Claude Lelouch: trop mégalo, trop populaire, trop naïf,  il existe en effet toute une panoplie d'adjectifs pas trés élogieux utilisés pour le dénigrer.

Si tout cela n'est pas complètement faux, j' assume totalement le fait d'éprouver depuis le début de ma cinéphilie  pour Lelouch une tendresse quasi irrationnelle, comme je l'avais expliqué quelques mois à peine après avoir commencé ce blog-

Et je peux parfois totalement m'enflammer avec certains de ses films comme cet emballant  "Un plus une", véritable kadeioloscope d'émotions à lui tout seul que seul Claude L sait confectionner.

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Certes,  j'avoue avoir  un peu de plus de mal à le défendre devant les méchants quand il nous livre des ratages intégraux comme son dernier film Chacun sa vie  et qu'il faut certes recourir à un peu de mauvaise foi  pour ne pas avouer que Lelouch a parfois tendance à  faire toujours le même film, et parfois en moins bien.

Mais en dépit de cela , j'ai été ravi de retrouver, lors de sa master class, le Lelouch que j'aime énormément,  plein de lyrisme, de drôlerie, de fantaisie et plein de ces aphorismes que lui seul maitrise à ce point .

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 Dimanche matin, à peine remis de la soirée d'Ouverture où il a présenté "Itinéraire d'un enfant gaté", Claude Lelouch a offert au public de la Comédie Odéon une master class  qui a ravi les fans et  et même les néophytes, interrogé avec pertinence par Jean Ollé-Laprune, encyclopédie vivante du cinéma français.

 

 Petit florilège des meilleures interventions de Claude Lelouch

à sa Master Class

du 14 octobre à la Comédie Odéon

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 "On ne s'habitue pas au stress d'avant les sorties de film, et c'est bien d'avoir peur, car cela donne des forces, on a envie de convaincre et on se remet en question tout le temps"

« Le portable, c'est le cinéma de demain. J'ai rêvé toute ma vie de cette caméra . Je viens de faire un film entièrement tourné avec un téléphone portable dans le cadre d’un atelier expérimental mené avec les étudiants de l’école « Les Ateliers de Cinéma » à Beaune. "

« J'ai fait 50 films, c'est une vie à chaque fois. On peut donc dire que j'ai eu 50 vies !"

« C'est le présent que j'ai envie de vous faire aimer à travers mes films »

"Ce que je préfère avant tout ce sont les regards, c'est pour cela que je n'aime pas tant que cela le théâtre ou on ne voit pas les yeux alors qu'au cinéma avec les gros plans ce sont les yeux qui m'interessent le plus. Quand vous voulez dire je t'aime à quelqu'un il ne faut pas lui dire par téléphone ou par sms, mais bien en vrai car seul le regard ne ment pas."

"J’ai très récemment  tourné l’épilogue d’Un Homme et une femme ; je voulais absolument finir cette histoire : j’ai eu envie de montrer que l’amour n’a pas d’âge."

Comment j'ai décrit Itinéraire d'un enfant gaté à Francis Lay le compositeur du film? je lui ai dit que c'était le portrait d un homme fort qui ne montre jamais sa force et qui sait adapter aux autres même  naïfs "

 

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"Ce qui me fascine depuis ma tendre enfance, c’est le genre humain. C’est ce qui m’intéresse par-dessus tout ! Tous mes films partent d’une scène dont j’ai été le témoin. Je ne suis rien d’autre qu’un reporter, je ne suis pas un metteur en scène, mais un metteur en vie.

"J'aurais adoré tourner avec Jean Gabin j'ai d'ailleurs failli tourner avec lui  dans le chat et la souris, on avait déjeuné ensemble et il était ravi de tourner enfin avec un cinéaste de la nouvelle vague, malheureusement il est décédé avant qu'on ne fasse le film et c'est Serge Regiani qui a repris son rôle"

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 « J'aime trop les comédiens, car ce sont des enfants qu'il faut sans cesse rassurer "

« J’ai vite compris que le chemin le plus court pour aller jusqu’à mes rêves, c’était le cinéma »

 

"Le cinéma, c’est vraiment l’art du présent. Et dans la vie, c’est pareil, il faut profiter du présent ! »

" J’ai  désormais 80 ans. Je me rapproche de la ligne d’arrivée et j’ai bien envie de réussir le sprint final".

 

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A noter que  Claude Lelouch présentera deux de ses films dans la Métropole : "Le Bon et les Méchants" au cinéma Aqueduc de Dardilly et "La Bonne année" aux Alizés de Bron, en compagnie de Françoise Fabian

 Photo Laura Lepine- Festival Lumière