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 On avait laissé la très prolifique cinéaste japonaise  Naomi Kawase, avec Vers la lumière qui offrait un lot d’émotions et de grands moments de grâce. et on la retrouve doublement à l'honneur cette semaine tout d'abord  avec le début de son exposition que lui consacre le  Centre Pompidou jusqu'au 6 janvier .

Cette 'exposition « Naomi Kawase / Isaki Lacuesta, Cinéastes en correspondance »  regroupe les deux premières installations créées par Naomi Kawase, articulées autour de sa correspondance filmée avec Isaki Lacuesta.

Mais cette semaine c'est aussi celle de la sortie de son film Voyage à Yoshino, son dernier long-métrage en date, qui sort en salles demain, le  mercredi 28 novembre, avec en tête d'affiche notre Juliette Binoche nationale qui ne cesse de clamer partout son amour pour le Japon ( elle sera bientôt à l'affiche du prochain film de Kore Eda, dernier lauréat de la palme d'or) 

En découvrant l'ensemble de la filmographie de cette figure capitale du cinéma contemporain,  on se rend compte que Naomi Kawase a toujours été fascinée par la nature, son Japon traditionnel et ses réminiscences, et l'exposition ainsi que le film nous plongent  au cœur de la région natale de Naomi Kawase, dans la province champetre et envoutante de Nara.

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La cinéaste entretient un lien très fort avec la nature, à laquelle elle consacre une grande partie de son oeuvre .

Ainsi, le Voyage à Yoshino  fait écho à un précédent film  La forêt de Mogari où, déjà, la forêt était un personnage central et y affirme son  pouvoir mystique et mystérieux. qui fait perdre tout repère temporel  et s'y sentir comme envoutés.

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C'est notamment le cas de  Jeanne (Juliette Binoche, habitée et sybilinne). venue au Japon à la recherche d’une plante rare, et cette quête l’entraîne malgré elle sur les traces de son passé et d'une quête quasi mystique à la recherche de son passé et sa naissance, et s'apercevoir que la blessure de ses souvenirs peuvent brûler avec intensité..

Naomi Kawze n'a pas son pareil pour filmer la beauté d'une  feuille, du vent dans les hautes branches, de racine,  et filmer la nature dans un écrin habité bucolique et pétri de sincérité où se perdent de personnages un peu sauvages au passé mystérieux.

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Une forêt qui conditionne l'état mental et émotionnel des personnages dont l'esprit semble palpable à chaque instant.

Alors, certes ce Voyage à Yoshino  est sans doute un  Kawaze un peu mineur comparé à ses précédents, vers la lumière ou les délices de Tokyo, faute d'un scénario plus solide, et de dialogues parfois un peu abscons.

 Cependant,   la façon dont elle filme la foret comme un personnage à part entière est vraiment fascinant. et le film qui reste assez mystérieux et envoutant jusqu'au bout plaira forcément aux amoureux du japon et de cette cinéaste .  

 

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