bons garcons

" Mais toutes, elles étaient engluées dans ce quotidien familial, bien obligées d’aider leur mère à nourrir et laver les derniers-nés. "

 

Rome , milieu des années années 70, Deux jeunes filles rêveuses et naïves  issues d'un milieu plutot populaire tombent sous le charme de trois garçons issus des beaux quartiers., mais ces derniers vont vite livrer leurs mauvaises intentions ...

  En dévorant des âmes simples , le premier roman de Pierre Adrian, on avait apprécié la plume et la sensibilité de ce jeune auteur pas forcément sa passion pour l'Italie qu'il avait dévoilé dans son récit La piste Pasolini, quête sur un artiste admiré, qu'on avait malheureusement pas pu lire

Les bons garçons,  nous plonge ainsi  à Rome, en 1975 et  s'inspire d'un terrible  fait divers et sous sa plume .l’Italie des années 70 nous parait étonnamment vraie, étonnamment juste, étonnamment angoissante également . 

On sent bien la torpeur de cette fin d'été, le moteur des Fiat qui s'embraie,  cette violence sourde qui arrive crescendo. Pierre Adrian n'a pas trente ans, mais on sent une vraie maturité et une vraie audace dans sa plume qu'on ne peut que s'incliner devant ce talent d'écriture évident...

On attend la suite avec impatience 

Les bons garçons, Pierre Adrian, Editions des Equateurs, août 2020, 272 pages, 19 euros