Après The Whaler Boys projeté hier, on présente désormais le second film de la compétition du Festival Premiers Plans d'Angers consacrés au premier long européen.
Zoom sur l'étonnant documentaire ukrainein "The Earth Is Blue as an Orange" qui sera présenté ce soir en compétition officielle au jury présent en ligne,
The Earth Is Blue as an Orange est un documentaire de la réalisatrice Iryna Tsilyk qui suit Anna, une mère célibataire- on ne saura jamais ce qu'est devenu le pater familias- et ses quatre enfants tenter de survivre dans la "zone rouge" du Donbass, en Ukraine, située en pleine zone de conflit depuis plusieurs années .
Alors que la famille, qui reste confinée chez eux alors que la guerre fait rage, se voit obligée de dormir dans la cave, tous les membres de la communauté familiale, portée par la fille ainée qui se rêve cinéaste professionnelle, décident de faire des films sur leur quotidien.
On voit nos si attachants héros du quotidien transformer le salon en un studio provisoire et demander aux soldats, dans la rue, prendre place devant la caméra.
En parralèle de cette intimité familiale et de ce combat permanent contre un quotidien sans merci où il faut tenter de survivre coute que coute, la caméra Iryna Tsilyk suit Myroslava, la fille d’Anna, espèrer décrocher une bourse pour entrer dans l'école de cinéma de ses rêves.
Pour Anna et les enfants, transcender les traumas de la guerre en oeuvre de fiction semble être la meilleure façon de rester humain.
Comment le quotidien d'une famille vivant en pleine guerre sous les bombes le chaos peut prendre des allures de fiction?Que peut l’e 7e art dans de telles circonstances, de catastrophe ultime? Dans quelle mesure peut-on imaginer la guerre à travers la fiction?
Le beau et fort documentaire d'Iryna Tsilyk essaie, à sa manière, de répondre à tous ces interrogations en s'attachant surtout à observer scrupuleusement cette famille faire face à cette guerre à l'aide de leurs caméras, afin de trouver un sens à partir d'un conflit qui en semble pourtant totalement dénué .
Iryna Tsilyk réussit à capturer avec une discrétion et une acuité évidente les instants de désespoir et les moments de grande joie de cette famille à la fois banale et pas comme les autres dans son projet tout autant fou que parfaitement salutaire.
Le film est présenté en compétition officielle ce mardi soir.
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