Baz'art  : Des films, des livres...
3 janvier 2025

Rencontres autour du film Joli joli- Diastème, Alex BEAUPAIN & William LEBGHIL

 

Joli Joli  est sorti le 25 décembre dernier  et  on la répète, désolé pour la redite : c’est une merveille de comédie musicale signée Diastème et Alex Beaupain.

Joli Joli a été conçu par Diastème et Alex Beaupain comme « une comédie musicale classique ».

Rencontrés lors de l’avant-première lyonnaise de leur film, les deux compères et  l’acteur William Lebghil  nous ont expliqué longuement leur démarche. On en a conservé malheureusement qu'un petit bout de chaque :

 

Deux questions à William Lebghil, comédien principal du film

 

Qu’est-ce qui est le plus dur dans cette discipline particulière de la comédie musicale : chanter, danser et jouer en même temps, ou passer du dialogue parlé au chant ?

C’est un peu tout cela, en fait.

Du coup ça demande d’être très précis et d’être vraiment prêt et Diastème était très à cheval là-dessus.

C’est comme monter un spectacle, c’est du show filmé et ça demande plus de concentration, c’est une autre manière de jouer, il y a beaucoup de cadres. J’ai découvert et adoré

J’ai grandi avec les comédies musicales .J’en ai vu et apprécié assez pour savoir que j’adore ce genre. Et j’ai été bercé par Disney depuis ma plus tendre enfance. Il est bon de revenir aux primitifs !

Et sinon, une  de mes de comédies musicales préférées au monde, est O'Brother (de Joel Coen et Ethan Coen) !

J’adore chanter. Je l’avais déjà fait au théâtre à plusieurs reprises et c’était un rêve de pouvoir le faire au cinéma, que j’attendais secrètement.

Il y a quelque chose de très enfantin d’aller se plonger dans cet univers. Et puis j’ai adoré les comédies musicales de la MGM comme Chantons sous la pluie : ça me donnait envie de danser.

On en ressort avec davantage de légèreté : même à la fin de La La Land qui est plutôt mélancolique, on a envie de danser, on voit la vie un peu plus belle. Je suis très à l’aise quand il s’agit de danser et j’adore ça.

 

Est-ce que c’est plus intimidant de chanter avec une chanteuse professionnelle ou au contraire est-ce que ça aide ?

Au départ c’est impressionnant, surtout avant de la rencontrer, mais elle est tellement simple et hilarante !

Elle était réconfortante, elle a envoyé plein de messages pour nous dire comme on chantait bien.

Il y avait quelque chose de très humain, on formait une véritable troupe.

 

Deux questions à Alex Beaupain, auteur et compositeur du film
 Pourquoi la comédie musicale est votre genre de prédilection ?

D’abord la   première raison c'est assurément mon amour pour la chanson !

Pour moi, c’est l’une des plus belles formes d’expression.

Quand j’ai découvert des œuvres comme Chantons sous la pluie réalisée par le duo Gene Kelly - Stanley Donen, j’ai compris qu’on pouvait marier le cinéma et la musique d’une manière magique.

D’ailleurs, je considère Chantons sous la pluie comme la meilleure comédie musicale jamais réalisée.

Ensuite, c’est un genre avec lequel, comme tout le monde, j’ai grandi. On est un peu "préparés" à aimer ça dès l’enfance : beaucoup des premiers films que nous voyons étant enfants sont, en réalité, des comédies musicale notamment tous les Disney, ca chante toute le temps ! .

 

   L' engouement  actuel pour les comédies musicales au cinéma de "La La Land" à "Emilia Perez" en passant par "Anette" marque-t-il l’avènement d’une nouvelle ère pour le genre ?

Non, je ne suis pas sur. En France, il est toujours complexe de financer une comédie musicale purement française comme celle que nous proposons avec Diastème avec Joli Joli.

Je n'ai pas l'impression en France qu'il y ait plus de comédies musicales ces dernières années que 20 ans avant, ca fonctionne en fait par vagues j'ai plutôt l'impression.

Et même Les Chansons d’amouré , pour lequel j’avais travaillé avec Christophe Honoré, a mis du temps à devenir un film culte.

Les  trois  films que vous citez sont d’une dimension internationale, ce qui facilite grandement  leur financement.

Ce n’est jamais simple de faire accepter ce genre en France, surtout à une époque où il est considéré comme une prise de risques. Il faut persévérer, convaincre par la singularité des projets.

 

 

3 questions à  Diastème,  metteur en scène et réalisateur français
Ecrire une comédie musicale à quatre
mains est un véritable défi, parlez-nous de votre collaboration avec Alex …

 On a travaillé à l’ancienne, chez moi, l’un en face de l’autre, avec un piano et un
ordinateur, pendant des semaines et des semaines.

C’est aussi pour ça que nous cosignons l’ensemble.

J’imaginais l’histoire, Alex faisait le ping-pong et partait sur les chansons, tout s’est un peu créé comme ça.

Et nous nous sommes retrouvés, au bout de quelques mois, avec un film chanté. L’opérette est l’ancêtre de la comédie musicale, et nous l’avons écrite selon les règles de l’Art, c’est-à-dire d’époque, en quatre actes, une histoire d’amour contrariée, avec un empêche ment, un quiproquo ou un retournement de situation en fin d’acte, et une fin heureuse.

On ne voulait pas faire de pastiche, au contraire, nous nous sommes dit qu’il
fallait la traiter sérieusement, en respectant les codes, tout en étant sincère – et
puis, surtout, en s’amusant.

 

Les couleurs, les costumes, les coiffures, les looks… Vous avez adoré filmer la France des années 70 ?

 Ça a été un grand plaisir, oui. Le film est aussi un hommage au cinéma des années 70, à tout ce qu’on a aimé dans cette période.

De Coup de cœur de Coppola à un cinéma un peu plus ringard. On a essayé de se faire plaisir partout, il y a beaucoup de clins d’œil, de références.

 Il y a des références partout, comme la reproduction en grand d’un billet de concert de Bob Dylan, affichée au mur.

On voulait de la légèreté, faire sourire les gens, créer de la complicité avec le spectateur.

Et puis, c'est une année charnière, très drôle, parce qu'en termes de musique, elle démarre avec les hippies, au milieu il y a les punks, et à la fin il y a le disco.

Donc, évidemment, c'est une année extrêmement riche et puis, on peut s'amuser avec cette période.

Si vous regardez le personnage de Mirette, le personnage joué par Laura Felpin, stylistiquement, en une année, elle  évolue avec les tendances.

Vous offrez à Clara Luciani son premier grand rôle au cinéma. Que retenez-vous de votre collaboration ?

Alex Beaupain avait déjà travaillé avec Clara sur leur spectacle commun que j’ai pu découvrir à la Philharmonie.

Nous avons pensé à elle assez vite, d’autant plus que, bien qu’elle n’avait jamais eu d’expérience de jeu au cinéma, nous savions qu’elle avait ce désir puisqu’elle s’était entourée d’un agent en vue de décrocher des rôles.

Elle était heureuse qu’on lui propose ce projet, même si elle l’appréhendait un peu.

Mais dès les premiers essais, nous avons compris qu’elle serait le personnage tant c’est une fille unique en son genre, à la fois solaire et grave, avec une grâce folle, une drôlerie peu commune, et une cinégénie complètement dingue.

joli Joli- actuellement en salles

Merci à Pathé Lyon et Haut & court pour la rencontre avec l'équipe du film

 

Joli Joli de Diastème

Avec Clara Luciani, José Garcia, William Lebghil, Grégoire Ludig
Scénario : Diastème, Alex Beaupain
Distributeur : Haut et Court

Sortie : 25 décembre 2024
Durée : 116 min

Photos et film-annonce : Haut et Court

 

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