Mary Shelley,un biopic peu trop sage mais captivant!
De nos jours, la renommée de Frankenstein résulte essentiellement de ses adaptations cinématographiques , de Mel Brooks à celle d'un Kenneth Branagh qui dans les années 90 avait joliment réussi son coup, .
Mary Shelley, réalisé par la première réalisatrice saoudienne Haifaa al-Mansour remarqué avec son très réussi "Wadjda" en (2012) et qui aime les portraits de femmes fortes et qui s'émancipe de règles patriarcales liberticides, s'empare la vie de son créateur ou plutot sa créatrice, Mary Shelley, pour raconter sa courte période entre 16 et 18 ans, qui aura profondément changé sa vie de sa rencontre avec le poète à l'écriture et à l'édition de Frankenstein.
Créatrice d'un mythe qui hantera désormais toute la littérature occidentale, à travers la création du monstre de Frankenstein, tout en démesure et en angoisses, on aurait pu penser que ce Mary Shelley donne lieu à un film à la lisirère du fantastique où l'auteur vit tant bien que mal avec ses créatures et ses monstres intérieurs, un monde où ses cauchemars intimes auraient autant d'importance que les faits historiques,.
Malheureusement il n'en sera rien, tant la cinéaste saoudinne préfère imaginer une oeuvre aussi académique qu' illustrative, dont la reconstitution d'époque et le souffle romantique est particulièrement bien enlevé.
Particulièrement sage dans son déroulé, ce "Mary Shelley" n'en en est pas moins passionnant par son personnage féminin, très en avance sur son temps dans sa volonté de s'affranchir des carcans qui voiyait les hommes endosser toutes véilleités artistiques et la peinture d'un milieu littéraire aussi avant garidste que foisonnant avec notamment l'étonnant Lord Byron, personnage fantasque, à la vie débridée et sans attaches.
On soulignera également la prestation subtile d'Elle Fanning parfaite en artiste cachée et épouse délaissée par un mai goujat .
Certes, ce #maryshelley est un peu trop illustratif et on aurait pu s'attendre à un film questionnant la figure du monstre que le créateur possède en soi mais on soulignera la jolie prestation subtile d'Elle Fanning dans le rôle titre et la belle reconstitution d'époque.. pic.twitter.com/SHEvEl7HLi
— Baz'art (@blog_bazart) 11 août 2018
Bref une oeuvre imparfaite mais dont la portée féministe résonne forcément dans l'époque d'aujourd'hui.
Le film est sorti en salles le 8 août dernier- on l'a vu lors du festival du film britannique en février dernier.