Sorti le 31 juillet en France, le film d’horreur Midsommar a ravi tous les fans d'un cinéma d'horreur intelligent et inventif, comme Michel qui l'a particulièrement apprécié :

C’est peut-être une bonne idée pour sauver leur couple à la dérive. Christian, qui devait partir avec d’autres étudiants en Suède pour participer aux fêtes du solstice d’été, accepte que sa girl-friend Dani l’accompagne au grand dam de ses camarades qui, entre autre, avaient très envie de tester la  liberté sexuelle des pays nordiques, sous couvert d’études anthropologiques.

Il faut dire que Dani, traumatisée par une terrible tragédie familiale n’est pas de très joyeuse compagnie. Mais Pelle,  l’étudiant suédois charismatique et tellement sympathique qui les invite, accepte avec enthousiasme. Une bande d’étudiants bien nourris qui se retrouvent dans une région inconnue et loin de tout, miam, miam tous les ingrédients du bon « Survival Movie » sont réunis, attendons la suite.

 Notre petite troupe est accueillie par un groupe d’hommes et de femmes tout de blanc vêtus qui parlent avec douceur, dansent et psalmodient gracieusement lorsqu’ils n’ingurgitent pas de drôles de tisanes apaisantes qui ouvrent les portes de la perception et provoquent de very good trip.

Tiens ! se dit le spectateur, un « Survival » dans une vallée lumineuse où le soleil ne se couche jamais avec une troupe  panthéiste et non-violente qui tressent à toutes les jeunes filles en fleurs des couronnes du même nom, me serais-je trompé de salle ?

Et bien c’est sans compter le talent de mise en scène, de photographe et de conteur du réalisateur. Peu de scènes choc mais choc quand même et bien traumatisantes , une luminosité rassurante, une lenteur apaisante, c’est avec beaucoup de malice qu’ Ari Aster prend le contrepied de tout ce qui doit se faire dans un film d’horreur tout en instillant un malaise qui se diffuse tout le long des 140 minutes que durent le film.

Ari Aster crée un univers visuel unique et fascinant, une déambulation hallucinogène qui excite tous les sens du spectateur.

En revisitant le « Survival », il nous offre un film brillant mais qui peut être aussi déconcertant, vous voilà prévenu.

 Pour les cinéphiles, spéciale dédicace, saluons la présence de Bjorn Andresen, l’inoubliable Tadzio de « Mort à Venise »

 MIDSOMMAR - la bande-annonce VF (Ari Aster, 2019)