Critique : La Conférence, la banalité du mal en gros plan..
" Janvier 1942 . La persécution et l'assassinat des juifs d'Europe ont déjà commencé. Le 20 janvier se réunissent des hauts responsables de la SS, du NSDAP, et des cabinets ministériels pour une conférence dans une villa au bord du Wannsee. Ils sont conviés à cette réunion par Reinard Heydrich, chef de l'Office Centrale de la Sureté. Est inscrit à l'ordre du jour, la solution finale de la question juive. " Panneau d'introduction du film
Le film La Conférence, au cinéma ce mercredi 19 avril, retrace les deux heures de la conférence de Wannsee qui s’est tenue le 20 janvier 1942 avec quinze dignitaires du IIIe Reich, et qui avait pour but de mettre au point la solution finale.
Reinhard Heydrich, chef de la Gestapo, mandaté par Hitler lui même, entend convaincre chaque membre de l'assistance de se joindre à cet « effort commun » et cette tâche « inédite dans l’Histoire dont la responsabilité « incombre à leur génération d’Allemands respectables ».
Le réalisateur évite tout effet de manches avec une mise en scène immersive, clinique, qui correspond bien au coté très bureaucratique de cette réunion.
Le spectateur est totalement immergé au sein de cette conférence, qui se déroule quasiment en temps réel.
Il devient le témoin de discussions souvent sordides voire glaçantes qui permettent d'appréhender de près la fameuse « banalité du mal » – chère à Hannah Arendt.
C’est un film âpre, certes, proche parfois d'un documentaire refictionnalisé, mais nécessaire pour que tout un chacun comprenne ce qu'était l'ignonomie et la barbarie humaine et fasse en sorte que rien de la sorte ne puisse se reproduire.