Critique : «La fille de son père» la comédie cocasse et poétique d'Erwan Le Duc
Après «Perdrix» en 2018, le réalisateur Erwan Le Duc, revient en forme avec une nouvelle comédie qui se distingue par son ton, offre une vision décalée et pleine de fantaisie de la filiation, de la paternité, en mettant en scène Etienne et Rosa, deux personnages particulièrement attachants.
Le comédien argentin ( le seul argentin à ne rien comprendre au foot selon le réalisateur) est irrésistible avec son côté Buster Keaton de poche, ses grands yeux toujours étonnés qui lui mangent le visage.
Cash, pétillante, audacieuse, solaire, Céleste Brunnquell, découverte dans «Les éblouis» et «En thérapie», lui donne la réplique avec autant d’humour que de talent.
Tout en traitant sérieusement de la perte d’un amour et d’une mère, Erwan Le Duc évite dans ce très emballant fille de son père de trop dramatiser, insuffle son récit de scènes poétiques et cocasses, de dialogues farfelus et vraiment épatantes et de situations à la lisière du burlesques et de personnages souvent décalés mais jubilatoire (Noémie Lvovsky en mairesse écolo malgré elle , Maud Wyler en chauffeur de taxi compatissante...) .
LA FILLE DE SON PÈRE a été présenté au festival du film de société de Royan.
sortie en salles le 20 décembre 2023