[CRITIQUE] Daaaali : Quentin Dupieux pousse le curseur de sa folie au maximum!!
S'attaquer à Salvador Dali sur son propre terrain, voilà une sacrée gageure. Son propre terrain, non pas la peinture mais plutôt l'Aaaart de la communication, du storry telling, de la légende, du sens de l'image et de la punch line tout simplement. Un peintre, cinéaste, scénographe, acteur, artiste complet qui toute sa vie travaillera à réaliser son plus beau chef-d'oeuvre, lui-même.
En moins de quatre-vingt-dix minutes, Quentin Dupieux réussit à tirer le portrait surrrrréaliste de l'insaisisssssable pape du surréalisme.
Dès la longue première scène, l'arrivée d'Édouard Baer dans un couloir devenant interminable on sent que c'est gagné. Dans ce film, jouant avec toute la mythologie dalienne autant qu'avec l'histoire du cinéma, le spectateur, comme la pauvre journaliste tentant en vain d' interviewer l'Arrrrtiste, regarde, écoute et découvre, médusé et hilare, Salvador Daaaali ou le surréalisme personnifié.
Artisan cinéaste confirmé, Dupieux sort de sa boîte à outils cinéphile, un soupçon de Bunuel, de Picasso et de Cocteau, pas mal de Zucker et Zucker et Abraham, une séquence de tire au pigeon digne des Monty Python, un soupçon de Cronemberg et bien sûr Todd Haynes pour la multitude de Daaaaali.
Bref " Daaaali* " est le meilleur film de Quentin Dupieux, même si pieds sous terre Dali sacralise tout ceux qu'il inspire.
* le nombre de a dans le titre correpond au nombre d'acteurs différents interprétant Dali
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