[CRITIQUE] Universal Theory : mondes multiples en pleine guerre froide
Johannes, doctorant passionné et exalté, tente de terminer sa thèse de physique quantique. Malheureusement, la théorie de l'existence de mondes parallèles qu'il tente de défendre semble surréaliste, pour ne pas dire fantaisiste, pour le professeur qui le supervise.
L'important congrès de physique qui a lieu dans les Alpes Suisse, serait, pour le jeune homme, le lieu idéal pour enfin rencontrer des soutiens scientifiques.
Mais au milieu de nulle part, dans l'hôtel où logent les congressistes, un étrange ballet de drôle de personnages se déroule.
Par-dessus, chapeaux, mines patibulaires, ces hommes sont-ils des barbouses, des policiers ou des chercheurs et quel rôle joue Karin la belle pianiste de l'hôtel ?
Aidé du petit groom, Johannes commence une étrange enquête, mais l'air vif des sommets va vite devenir irrespirable.
La théorie des mondes multiples en pleine guerre froide, voila qui n'est pas banal. Musique entêtante à la Bernard Herrmann, cadre intelligemment composé, noir et blanc superbe, MacGuffin improbable et personnage principal perdu dans un labyrinthe envoutant, le cinéaste allemand Timm Kröger réussit un brillant exercice de style à la manière de, entre Welles et Thomas Mann ...
Le premier film très prometteur d'un metteur en scène sur lequel le cinéma devra compter.
Une franche réussite.
Universal Theory Timm Kröger
Le film a remporté le Bisato d'or du meilleur film remis par la critique indépendante (Mostra Venise 2023) ainsi que le Prix du public et le Grand prix nouveau genre Canal+.
Universal Theory soumettra sa thèse le 21 février 2024 dans les salles de cinéma.
Crédit des photos : UFO distribution