Le Principal [critique] : Roschdy Zem impérial dans un thriller sans arme ni violence
Le titre est trompeur. Sabri Lahlali n'est que principal adjoint d'un collège de quartier mais il aspire à devenir principal.
En attendant, il est le bras droit d'Estelle , encore cheffe d'établissement bienveillante à quelques semaines de la retraite.
Ce principal de collège irréprochable va réaliser l'impensable pour assurer à son fils une place dans un établissement élitiste...
Ce second long-métrage de Chad Chenouga, après le déjà très bon De toutes mes forces. repose sur la prestation emballa et très nuancée de Roschdy Zem qui trouve là l'un de ses meilleurs rôles, au sein d'une filmographie passionnante.
Roschdy Zem incarne ce bloc de froideur qui irrigue d'humanité son personnage au fil du film.
Le principal, c'est l'histoire d'un homme qui tombe, d'une trahison, de la déception d'un fils vis à vis de son père...
Avec, en toile de fond, une vision parfaitement " bourdieusienne " sur le transfuge de classe et la question du "determinisme social" qui réussit à échapper en permanence à la leçon de morale.
Autour de Roschdy Zem , Hedi Bouchenafa, frangin destroy et haut en couleur et Yolande Moreau sont magnifiques ..
Sans arme ni violence, Le Principal instaure une tension digne des meilleurs thrillers.
Roschdy Zem et Yolande Moreau sont magnifiques dans #LePrincipal, le second film de Chad Chenouga ! Un thriller moral qui pose avec intelligence la question des valeurs qu'on inculque à ses enfants et du déterminisme social avec une vraie efficacité narrative.. pic.twitter.com/s5R6g7929Q
— Baz'art (@blog_bazart) May 7, 2023