L'avocat, film de Cédric Anger: Magimel s'essaie à la robe
Tout juste reçu au barreau, Léo est d’ores et déjà un avocat destiné à un grand avenir. Les clients les plus prestigieux ne manquent pas de faire appel à son talent inné pour le droit des affaires. Mais les apparences sont trompeuses, et Léo découvre bientôt derrière les entreprises qu’il défend les tentacules d’une organisation mafieuse.
Alors que la critique avait dans son ensemble plébiscité Le tueur le précédent film de Cédric Anger ( qui aime visiblement les titres courts bien parlant), celui- ci a été presque aussi unanimement boudé.
Il est vrai que , à part la présence de Gilbert Melki comme acteur principal les deux fois, les deux films ne sont pas vraiment semblables : autant le tueur était un film d'atmosphère, tout en silences et langueurs avec une mise en scène élégiaque et bleutée, autant celui ci semble plus traditionnel, lorgnant sur le film américain de gangster avec une histoire de descente aux enfers d'un type qui côtoie le milieu, rythmé par une mise en scène péchue et sans temps morts.
Alors forcément, l'avocat perd sans doute en élégance et mystère par rapport à son oeuvre précédente, mais en même temps, il y gagne en sincérité, car moins pourvu de maniérisme , et donc moins de distance pour le spectateur.
Même si le scénario sent à plein nez le déjà vu, et que le dénouement ne va pas nous scotcher de surprise dans nos fauteuils, on ne perd jamais l'intérêt de l'histoire, suffisamment bien menée et interprétée (notamment par Magimel que j'ai trouvé plus convaincant que dans Les petits mouchoirs) pour nous tenir en éveil jusqu'au bout.