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"Son visage, et toutes les autres choses qu’étaient pas son visage. L’angle de sa main quand elle fumait, les longues courbes de ses mollets. J’ai englouti des tonneaux de whiskey pour essayer d’arrêter de la voir, mais ça n’a jamais fonctionné. Ça peut me la rendre trouble, comme quand on passe la main sur un portrait fait à la craie, mais il m’est impossible de ne plus voir Cora. Surtout les nuits où je ne trouve pas le sommeil. Toutes les nuits se confondent en une seule lorsque je ne dors pas. Tout bouge devant moi, comme si tout cherchait à se séparer de nouveau en des formes distinctes. Voilà à quoi ressemble le monde quand le monde est sans elle."

 

Denver, 1895. Après une crise terrible survenue deux ans plus tard La ville est plongé dans un abyme de violence et de corruption. Violence sociale et violence des gagnants menent une lutte sans partage. Sam et Cora deux  jeybes oprhelins, tentent de survivre et faire le bien en veillant sur une bande d'orphelins réfugiés dans une usine désafectée et les protéger dees tentatives d'irruption de nombreux clocghards en détresse 

Hélas, Sam va faire une rencontre et va finir par se bruler les ailes dans l'enfer de Denver . 

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  "Les hommes qui ont tout perdu deviennent parfois irascibles quand la musique est un peu trop enjouée "

Avec deux précédents romans Evasion et  Pike d’excellente facture  Whitmer s’impose   avec " Les Dynamiteurs » comme un nouveau maître du roman noir américain.

L'auteur sait aussi y faire avec son style imagé pour décrire des scènes qui seraient certainement assez insoutenables si elles étaient portées à l'écran : la tension monte, au fil des pages et vous plonge au cœur de l’action.

Dans ce  nouveau roman d’une belle puissance qui nous prend aux tripes jusqu’à la toute fin , roman politique sur la lutte des classes mais aussi formidable roman d'amour tragique entre deux laissés pour compte de la société américaine,  ce roman permet à l'auteur de  s’affiner dans son formidable style!

Un roman qui se déroule certes il y a  certes plus d'un siècle mais qui semble étrangement parler de l'Amérique de Trump.

Une plongée foudroyante dans une Amérique  qui nous montre ici une facette  des plus hostiles et inquiétantes ! 

 Les Dynamiteurs » (The Dynamiters), de Benjamin Whitmer, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jacques Mailhos, Gallmeister, 400 p., 24 €, numérique 17 € (en librairie depuis  le 3 septembre).