Souvent dans le cinéma de Tony Gatlif, le scénario est souvent un prétexte à filmer de la musique et une communauté en images .

Ange, qui sort en salles demain ne déroge pas à la règle tant son intrigue tient sur un tube de cigarette à rouler : un musicologue complètement habité par la musique vit dans un van et  décide de revenir après 12 ans d'absence sur les traces de ses souvenirs du passé et part à la recherche d'un ami disparu… et les souvenirs qui resurgissent, entre errance, émotion et réconciliation.

Musique tzigane , grands espaces, rencontres inattendues… Bienvenue dans l’univers sauvage et vibrant du nouveau film de Tony Gatlif.

Comme toujours, et d'ailleurs il nous l'avait confié il y a presque dix ansn  la musique est le langage principal du film.

Ce n’est pas la bande originale, c’est le fil conducteur.

La musique tzigane est partout, à l’intérieur et à l’extérieur des personnages.

Le rythme sort d’eux et revient dans leurs corps, les enveloppe.

 Ange, comme l'ensemble des films de Gatlif, c’est un film qui sort des standards, car le cinéaste y mêle culture gitane, quête de liberté et diversité sonore, dans un hommage vibrant à l’instant vécu.

Ange pourra séduire les spectateurs curieux de voyages musicaux inattendus par les images convoqué et la poésie du voyage

Il y a toujours des révélations, des moments de grande présence et de vivacité dans le cinéma de Gatlif, une sorte de chaos organisé, un mélange d’ordre et imprévisible.

Alors, après le film est esthétiquement et musicalement beaucoup plus intéressant que narrativement.

C'est le péché mignon du réalisateur mais ici c'est encore plus flagrant ici : le film pèche beaucoup par des personnages peu approfondis et par  ses dialogues souvent explicatifs et pesants qui vient alourdir ce que la musique allégeait.

Et surtout pour son premier rôle au cinéma, Arthur H  montre très vite ses limites de comédien :  chacune de ses répliques tombent à coté que c'en est assez génant et cela est encore plus frappant lorsqu'il est face à des comédiens chevronnés tels que Maria de Meideros ou Mathieu Almaric.

Un film,  à l'image de son héros, plein d'humanité  et d'énergie, à la fois libre et imprévisible mais aussi un peu désinvolte et foutraque pour émouvoir durablement. Bref du Gatlif pur jus!!

Ange de Tony Gatlif avec Arthur H., Suzanne Aubert et Mathieu Amalric.

À partir du 25 juin

Distributeur : Films du losange