L’amour debout/ un (petit) charme un peu désuet
Deux anciens amants, Martin (Paul Delbreil) et Léa (Adèle Csech), d’environ 25 ans montés tous deux, et séparément, à Paris essaient de trouver une nouvelle âme et un nouveau corps auxquels s’unir. On suit leurs pérégrinations à travers leurs différentes rencontres dans la capitale, au fil des quatre saisons.
Originaire des Landes Michaël Dacheux, qui signe ici son premier long-métrage, met beaucoup de son histoire personnelle puisqu'il a également les affres de ses personnages principaux de L’amour debout, qui faisait partie de la sélection ACID au dernier Festival de Cannes et qui vient de sortir en salles depuis mercredi .
Une histoire intimiste extrêmement référencé qui devrait plaire à tous les cinéphiles purs et durs : on y croise du Jean Eustache, (avec une scène à la cinémathèque qui sonnera vrai à tous les cinéphiles parisiens) Truffaut, Godard...et, plus particulièrement, Eric Rohmer dont les influences impriment tout le film de Dacheux.
Bref un hommage clairement assumé à la Nouvelle Vague dont on retrouve un certain charme un peu surranné .
Les personnages expriment un vif intérêt pour la littérature, le cinéma, l’art et l’architecture. et on y retrouve l'esprit ,des cinéastes qui furent ses maîtres
Malheureusement, le film est loin d'être mémorable : l'histoire est vraiment trop ténue, et l'ensemble parait trop maladroit et peu incarné. Surtout, gros problème du film ; un certain nombre de comédiens jouent complètement à coté, créant un décalage trop voyant qui nuit à l'empathie pour les personnages..
Dacheux a voulu employer certains acteurs dans leurs propres rôles : ainsi Shirley Mirande qui interprète le rôle d’Alicia, la colocataire de Léa, est vraiment hôtesse de l’air dans la vie et Jean-Christophe Marti, qui interprète le rôle de Jicé, vraiment compositeur de musique et, malheureusement cela se voit qu'ils ne sont pas comédiens professionnels tant leurs jeu sonnent faux de bout en bout .
Dommage pour l'acteur principal, Paul Delbreil, vu récemment dans la série Hippocrate, qui parvient lui à sortir du lot en délivrant une performance simple et sincère.
Les années 70-80, référence assumée de cet amour debout sont derrière nous et le film de Michael Dacheux apparaît un peu trop daté et un peu vain pour aller plus loin que le petit plaisir de cinéphilie que l'on pourra prendre à ce film vite vu vite oublié.
Bande-annonce: "L'Amour debout"
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