Critique cinéma : Le plongeur; garçon, l'addiction
Tout juste arrivé à Montréal pour des études de graphiste, Stéphane est aspiré par le tourbillon de la grande ville.
Il aime la musique Métal, H.P Lovecraft, Philip K.Dick et Moebius son maitre en bande dessinée.
Mais Stéphane aime aussi le jeu, l'adrénaline du bandit manchot et les bouffées d'euphorie que lui procure le clignotement des machines à piastres.
Dans une spirale de surendettement, mis à la porte par son colocataire, il est obligé d'accepter un travail de plongeur dans un grand restaurant de la ville.
Un boulot ingrat mais une vraie plongée dans la vraie vie, provoquant des rencontres qui vont le faire grandir très et même trop rapidement.
Hiver 2002, Montréal, la nuit n'est pas de tout repos pour un jeune homme de dix-neuf ans.
Francis Leclerc ( qui est pour la petite histoire le fils de Felix Leclerc, vous savez le fameux tube ".quand les hommes vivrons d'amour...) livre une mise en scène survoltée, à l'image du coup de feu d'un grand restaurant à l'approche des fêtes de fin d'année.
Adapté d'un roman québecois de Stéphane Larue qui a connu un immense succès chez nos amis francophones de l'autre côté de l'Atlantique, Le Plongeur, c'est aussi et surtout un regard tendre et empathique sur les dérives d'un petit gars piteux qui s'accroche à ses mensonges et fait le vide autour de lui.
Car au fil de ce récit initiatique particulièrement prenant, notre Stéphane va en prendre plein la gueule, c'est aussi ça devenir adulte.
On s'accroche terriblement aux basques de ce Stéphane et assurément, le charisme du jeune comédien Henri Richer-Picard n'est pas pour rien dans la réussite de ce beau film d'apprentissage.
On vous conseille vraiment de vous laisser aller, dans un mois en salles à cette visite peu commune de Montréal sur fond d'une B.O vraiment formidable.
Et décidemment, après le formidable Simple comme Sylvain, on peut dire que le cinéma québécois a le vent en poupe en ce dernier trimestre 2023!
AU CINÉMA LE 3 janvier 2024
Distributeur :Wayna Pitch