Pour son quatrième long métrage, l’actrice-réalisatrice française Mélanie Laurent change de terres géographiques et d'inspiration avec Galveston, inspiré d’après le roman homonyme de Nic Pizzolatto (Belfond), créateur de True Detective.
Actrice prolifique, Mélanie Laurent s’aventure depuis 2010 sur le chemin de la réalisation et revient en forme avec ce Galveston qui raconte la cavale en forme de road-trip d’un gangster traqué par des tueurs à la solde de son ancien boss, de la Nouvelle-Orléans jusqu’à la ville de Galveston, Texas.
Tourné aux Etats-Unis, entre la ville de Savannah et l’île de Tybee, en Géorgie, un État du sud du pays., le film comme le roman de Nic Pizzolatto, met en scène Roy Cady, 40 ans, encaisseur pour un truand de la Nouvelle-Orléans, atteint d’un cancer du poumon et qui s’aperçoit que son patron l’envoie sur un coup dans le seul but de l’éliminer.
Tout, pourtant, ne va pas se passer comme prévu. Et Roy de fuir vers Galveston, Texas, avec Rocky, une prostituée de 18 ans, et la petite sœur de celle-ci.
Ces quelques jours de cavale, planqués dans un motel, vont rester définitivement gravés dans l’esprit et dans le corps de Roy.
© 2018 The Jokers - Les Bookmakers Distribution. Tous droits réservés.
Ayant déjà sa petite expérience à Hollywood avec Inglourious Basterds et le méconnu mais génial Beginners, Galveston lui permet de faire son trou sur la scène intertionale, une expérience qui ne peut que lui être profitable, même si lors de sa rencontre lyonnaise avec le public l'actrice a bien fait comprendre qu'elle n'avait pas eu le final cut.
© 2018 The Jokers - Les Bookmakers Distribution. Tous droits réservés.
Road movie sombre et poisseux, Galveston prend pour prétexte une intrigue classique du polar et quelques archétypes qui vont avec, le truand dur au cœur tendre, la jeune effrontée fragile, la trahison, mais Mélanie Laurent parvient à transcender ce déjà vu grâce à sa sensibilité et à une certaine douceur qui s'inscrivent dans plusieurs scènes où la lumière parviennent à s'intégrer dans cet univers hopeless, même si les parenthèses d’insouciance finissent toujours par se payer à la fin.
Le casting est très solide surtout Ben Foster, déjà excellent dans Leave No trace, une nouvelle fois épatant en brute pas si épaisse dont les félures émeuvent profondément.
Le film n'a malheureusement connu qu'une sortie très confidentielle en salles en octobre 2018, espérons que sa sortie vidéo lui redonne une seconde chance qu'il mérite amplement.