Jeanne (critique du film) : Bruno Dumont entre Bresson et Besson
La semaine dernière au cinéma Comoedia Bruno Dumont présentait "Jeanne" récompensé à cannes dernier dans la section Un certain regard, un film qui est la suite de son premier film sur la vie de Jeanne d’Arc et qui sort ce mercredi en salles .
Jeanne est la suite de Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc – interprété par la même comédienne - sorti sur les écrans en 2017, fidèle à la pièce de Charles Péguy dont il s’est inspiré; Dumont découvrant l'histoire de Jeanne D'Arc à travers l'écriture de Peguy
Année 1429. La Guerre de Cent Ans fait rage. Jeanne, investie d'une mission guerrière et spirituelle, délivre la ville d'Orléans et remet le Dauphin sur le trône de France. Elle part ensuite livrer bataille à Paris où elle subit sa première défaite.
S'ouvre alors son procès à Rouen, mené par Pierre Cauchon qui cherche à lui ôter toute crédibilité.
Fidèle à sa mission et refusant de reconnaître les accusations de sorcellerie diligentées contre elle, Jeanne est condamnée au bûcher pour hérésie.
Objet cinématographique étonnant, quand même un peu austère et un peu long( avouons le), où l’on aperçoit un Lucchini en roi de France, (lui qui dans quelques semaines sera le maire de Lyon, dans le très attendu Alice et le Maire, où s’arrêtera donc ce diable de comédien)
On y croise aussi le chanteur Christophe- auteur d'une bande musicale particulièrement singulière et désynchronisée en plein clip liturgique dans le formidable écrin gothique de la cathédrale d’Amiens.
Avec la jeune Lise Leplat Prudhomme, déjà présente dans le premier volet le réalisateur à trouvé une Jeanne lumineuse.
Entre les austères Dreyer et Bresson, Rivette l’historien et Besson le Caterpillar, il y avait une place de choix que Dumont l’enlumineur a pris sans coup férir .