[CRITIQUE] LE SYNDROME DES AMOURS PASSÉES : la romcom très belge du duo Siro- Balboni
Rémy et Sandra veulent un enfant. Seulement voilà, ils n’y arrivent pas. Jusqu’au jour où leur médecin diagnostique un blocage psychologique appelé le syndrome des amours passées. Le remède : coucher à nouveau avec tous ses précédents partenaires sexuels.
Les deux membres d’un couple, pour soigner leur fertilité, doivent avoir des relations sexuelles avec toustes leurs ancien·nes partenaires, voici le postulat de départ, farfelu mais jamais remis en question par quiconque du Syndrome des amours passées, un film qui a connu un bel écho lors de sa dernière présentation au dernier festival de Cannes dans la sélection "La semaine de la critique".
Le Syndrome des amours passées réalisé par Ann Sirot et Raphaël Balboni (à qui l’on doit le plus réussi et émouvant "Une vie démente" revisite la comédie romantique avec une originalité et une fantaisie très belge .
Leur dispositif filmique se base sur un jeu d’acteur très libre et spontané, un rythme soutenu en jump cut et une construction narrative où les accidents s’intègrent au récit.
" Le Syndrome des Amours Passéesest une fable burlesque qui interroge l’imbrication complexe de l’amour, de la sexualité et de la famille"
Nos réalisateurs réussissent le périlleux exercice de mêler l’humour à des thématiques plus dramatiques, aidé par des dialogues et les situations assez piquants, et le duo d'acteurs formé par Lucie Debay et Lazare Gousseau semble particulièrement complices.
Hélas, le film tourne un peu à vide à mi parcours, le pitch sympathique de départ manquepar trop de contenu et de liant pour tenir la distance, et le film par finir de ressembler un peu trop à des successions de sketchs, parfois jubilatoires, mais aussi de qualité inégale.
Le syndrome des amours passées semble finalement un peu vain et vaguement prétentieux, à l'image de ce coté très clipesque de montrer certaines séquences de sexe dans une fantasmagorie assez peu convaincante.
Le film possède une dimension de fable, proche du rêve, ambitieuse sur le papier, mais qui au final empêche un peu l'empathie pour les personnages.
Dommage!