villa

Lors du diner qui a suivi  la soirée d'ouverture du dernier Festival de Lumière,  nous avons eu la chance de discuter avec Robert Guédigian qui occupait une de nos tables voisines et nous lui avions dit à quel point on attendait avec impatience son prochain film," la Villa" dont les échos que nous avions pu entendre, notamment lors de sa projection à la Mostra de Venise, étaient particulièrement élogieux.

Guédigian semblait effectivement se réjouir de cet excellent accueil, qui tranchait avec celui reçu par ses précédents films notamment les pas bons du tout  "Une histoire de fou " ou le encore pire "Le fil d'ariane"  et espérait qu'il se prolonge à la sortie du film qui arriva le 29 novembre dernier.

Après avoir vu ce dernier long métrage, nous pouvons le rassurer tant la Villa nous a comblé  de joie et peut largement égaler ses meilleurs opus réalisés il y a plus de 20 ans (Marius et Jeannette, A la vie, à la mort, la ville est tranquille, MariJo et ses deux amours …).

Résultat de recherche d'images pour "guédiguian la villa"

Parce que j'ai une tendresse toute particulière pour le cinéma de Robert Guédiguian , dont le meilleur à mes yeux coencïde avec mes années d'étudiant cinéphiles,  j'ai éprouvé une vraie  jubilation de voir Robert et consorts revenir à ses thèmes de prédilection, avec sa formidable équipe habituelle de comédiens, sa région natale, et  y réaliser une vraie  synthèse de tout son cinéma, qui ne pourra que réjouir les fans dont nous faisons assurément partie.

 Entre fidélité et désillusion,  colère et résignation , tendresse cachée sous de l'ironie et maladresse bourrue, la Villa émerveille et ravit tous les fans de ce cinéma là, profondément humaniste et qui ose à la fois la naturalisme et le poétique.

villa-guediguian-980x0

Reflexion touchante et poignante sur le deuil, la filiation, la transmission, les amours qui meurent et ceux qui naissent, La Villa nous montre qu'est venue l'heure des bilans et des questionnements pour ses compagnons de toujours,  et le fait avec une mélancolie et un lucidité vraiment formidable.

Partant d'un constat d'un monde qui se casse la gueule,  Guédigian évite le nihilisme et trouve de belles et véritables raisons d'espérer.  

Guédigian, revenu à son meilleur,  nous livre ici un épatant  huis-clos à ciel ouvert que constitue le port de l’Estaque filmé avec un amour qu’il n’a aucun mal à faire partager au plus endurci des spectateurs...

Assurément un de ces très beaux film de cette fin 2017.